Lors d’une table ronde avec les médias, Lawrence Stroll, PDG d’Aston Martin, a exprimé la volonté de la marque de répondre aux attentes des passionnés de voitures en réintroduisant des transmissions manuelles, malgré la tendance croissante vers les boites robotisées et les véhicules électriques.
Un engouement pour la Valour
Lors d’une conférence de presse, le PDG d’Aston Martin, Lawrence Stroll est revenu sur l’engouement « insensé » autour du futur modèle Valour, produit en édition limitée à 2 millions de dollars. La production de 110 unités « s’est écoulée très rapidement et a même été souscrite dix fois » a-t-il déclaré. Inspiré par le modèle Victor, hommage aux modèles Aston des années 1970 et 1980, la Valour est basé sur la Vantage sortante, équipé d’un V12 de 705 chevaux et d’une boîte manuelle à six vitesses. L. Stroll attribue une grande partie de ce succès à la transmission manuelle.
« La tendance actuelle est à l’électrique, mais les passionnés de voitures, les amateurs de moteurs, veulent revenir à la boîte manuelle, » a déclaré Stroll. « Nous étudions sérieusement cette opportunité. »
Des transmissions manuelles pour les éditions spéciales
Bien que Stroll n’ait pas confirmé une production en grande série de voitures à transmission manuelle, comme le fait Porsche, il semble que l’entreprise envisage de proposer ces transmissions dans ses éditions spéciales en série limitée. Il a souligné que l’intégration d’une boîte manuelle dans le Valour n’a pas posé de défi particulier. Malgré l’orientation de l’industrie automobile vers l’électrification, Aston Martin voit ses clients embrasser la tradition.
Le retour de la Vanquish avec un V12 puissant
Aston Martin a récemment confirmé que la Vanquish pourrait revenir avec un nouveau V12 de 824 chevaux pour succéder à la DBS, probablement sous le nom de Vanquish après six ans d’absence. « C’est un tout nouveau produit et ce moteur, du moins au départ, ne sera disponible que dans notre modèle phare que nous lancerons à l’automne, » a précisé Stroll.
Stroll a également mentionné que la DB12, avec ses 670 chevaux, suffira pour satisfaire la plupart des clients, bien que certains préfèreront toujours un V12. Étant un constructeur à faible volume, Aston Martin ne craint pas les réglementations européennes de plus en plus strictes sur les émissions. En effet, un amendement prévoit qu’un constructeur qui produit entre 1 000 et 10 000 voitures par an n’est pas concerné par l’interdiction du thermique en 2035.
Comme pour la boîte manuelle, le V12 pourrait également apparaître dans des éditions spéciales.
Une transition progressive vers l’électrification
En dépit de cet attachement à la tradition, Aston Martin ne néglige pas l’électrification. L’hypercar Valhalla sera le premier modèle hybride rechargeable de la marque, avec des livraisons prévues d’ici la fin de l’année. Aston Martin développe également une plateforme pour véhicules électriques à batterie, avec un premier modèle attendu en 2026, suivi de trois autres, dont une hypercar.
Lawrence Stroll poursuit sa mission de revitalisation de la gamme Aston Martin. La nouvelle DB12 est arrivée l’année dernière, et cette année a déjà vu le lancement de la nouvelle Vantage, de la DB12 Volante, et d’une DBX707 avec un intérieur largement remanié. D’autres modèles comme la Valhalla, la nouvelle Vanquish, et une Vantage roadster devraient suivre prochainement.
« Nous avons réalisé un travail impressionnant au cours des quatre dernières années pour atteindre cet objectif, » a déclaré Stroll. « Vous devez comprendre que cette entreprise livrait autrefois une nouvelle voiture tous les trois à cinq ans. Maintenant, depuis que j’ai pris les rênes, nous livrons 12 nouvelles voitures en 12 mois. »