Yamaha pourrait bien frapper un grand coup dans le monde des motos électriques avec un nouveau modèle inspiré de la célèbre R1. Un brevet récemment déposé révèle un système de refroidissement avancé pour une moto sportive électrique.
Yamaha semble préparer l’avenir avec ce qui pourrait être une version électrique de sa célèbre R1, comme le laisse penser un brevet récemment publié par l’Office européen des brevets.
Ce brevet met en avant un système de refroidissement innovant pour une batterie, intégré dans une moto qui ressemble fortement à la R1, ou en atout cas à une sportive. Cette nouvelle laisse entrevoir la possibilité d’une percée dans le monde des motos électriques, un secteur qui peine à décoller malgré quelques tentatives comme intéressantes comme celles de Zero, Livewire ou encore Energica.
Le brevet d’un système de refroidissement pour la batterie de la Yamaha R1 électrique
Le brevet déposé par Yamaha à la fin de l’année 2023 se concentre sur un système de refroidissement pour un pack batterie, spécifiquement conçu pour une moto de type Supersport. Les caractéristiques de ce modèle rappellent la légendaire R1, notamment par le choix des freins et la structure globale de la moto. Le design de la moto reste simple avec un cadre en treillis tubulaire qui supporte partiellement le bloc batterie. Ce dernier est complété par des plaques en aluminium qui servent de support au moteur et au bras oscillant.
Le moteur, monté en position centrale dans le cadre, est relié à la roue arrière via une chaîne. Il est accompagné d’une transmission ou d’une boîte de vitesses. Le système de refroidissement des cellules de la batterie représente le cœur de l’innovation de ce brevet.
Un système de refroidissement avancé pour des performances maximales
Le refroidissement des cellules est assuré par des plaques horizontales traversées par un liquide caloporteur, formant un double « H » avec le cadre. Ce dispositif permet d’évacuer la chaleur produite par les huit modules de cellules, qui sont interchangeables. Le pack batterie dans son ensemble lui ne semble pas amovible.
Le refroidissement par plaques horizontales suggère que Yamaha vise à refroidir les pôles des cellules cylindriques, ce qui laisse présager une forte puissance demandée aux cellules. Cette configuration pourrait permettre à la moto d’offrir des performances sportives accrues. Le brevet indique une batterie de 20 kWh, avec une tension de fonctionnement comprise entre 700 et 800 volts, ce qui laisse supposer des performances et une autonomie d’envergure.
Une suspension arrière simplifiée
L’arrière de la moto semble plutôt basique pour un modèle de ce genre. Le bras oscillant en aluminium est couplé à un amortisseur de type cantilever, sans système de levier, ce qui pourrait laisser supposer que Yamaha mettrait l’accent sur d’autres innovations comme le groupe moto-propulseur. Mais des questions demeurent.
Bien que Yamaha n’ait pas explicitement mentionné qu’il s’agit d’une nouvelle sportive électrique, plusieurs éléments suggèrent que la marque japonaise travaille sur un projet d’envergure. Cependant, pourquoi la batterie ne fait-elle pas partie intégrante du châssis, comme c’est le cas chez LiveWire par exemple ? Pourquoi le moteur est-il placé si haut dans le cadre ? Enfin, quid de la charge, gros point noir de toutes les motos électriques pour le moment, qui les cantonne uniquement au trajet boulot-dodo.
