Le célèbre fabricant allemand d’accessoires de sim racing Fanatec, récemment en cessation de paiement, est sauvé de la faillite par Corsair, une entreprise de matériel informatique. Dans un entretien avec le magazine The Drive, Corsair explique comme il compte éviter que l’histoire ne se répète.
Fanatec, le fabricant de matériel pour le sim racing, a traversé une période chaotique marquée par des une croissance de la demande excessive et des problèmes de gestion des commandes. Mais l’acquisition récente par Corsair pourrait bien changer la donne.
Le géant du matériel informatique a en effet annoncé avoir signé un accord pour racheter Fanatec, qui avait déclaré faillite deux mois plus tôt. Cette prise de contrôle par Corsair est perçue comme une solution salvatrice pour les utilisateurs, notamment ceux déçus par le service client de Fanatec. Le PDG de Corsair, Andy Paul, s’est entretenu avec The Drive pour expliquer la manière dont l’entreprise compte redresser la marque, tout en soulignant ses ambitions pour le futur de Fanatec.
Des changements nécessaires dans l’immédiat
Dès les premiers échanges, Andy Paul a affirmé que Corsair était bien conscient des lacunes du service client de Fanatec et qu’il était nécessaire de remédier à cette situation. Selon lui, l’idée de maintenir une continuité d’activité après la reprise n’était pas réaliste, car le fonctionnement actuel de Fanatec n’était tout simplement « pas à la hauteur ». L’une des principales causes des difficultés financières de la marque est la forte croissance post-pandémie, qui a submergé les capacités logistiques de l’entreprise.
Fanatec a vendu des produits qu’il n’avait pas en stock, et a ensuite perdu la trace des commandes. Cela a entraîné de nombreux retards, des clients attendant leurs équipements pendant des mois, notamment des unités de direction. Pour remédier à cela, Corsair entend améliorer les systèmes et l’infrastructure de Fanatec afin d’éviter toute répétition de ces erreurs.
Renforcer le service client et adapter l’offre
Le premier changement majeur annoncé concerne le service client. Fanatec disposait auparavant d’un service limité à huit heures par jour, inadapté à une clientèle internationale. Corsair prévoit de mettre en place un service client disponible 24h/24 d’ici quelques mois, un atout majeur pour gérer les retours de marchandises et les réclamations sous garantie.
Bien que Corsair ait historiquement peu investi dans le sim racing, ndy Paul a révélé que l’entreprise identifie ce marché comme un secteur en forte croissance depuis plusieurs années. En intégrant Fanatec à ses activités, Corsair envisage de proposer des solutions complètes, allant du châssis de course aux PC de jeu, en passant par l’équipement de sim racing. Corsair veut ainsi offrir des systèmes clés en main, à la fois pour les particuliers et les entreprises.
Une chaîne d’approvisionnement optimisée pour des prix compétitifs
Si Fanatec s’est bâti une réputation sur des produits innovants, l’entreprise allemande a aussi fait face à des difficultés lors des périodes de promotions, notamment durant le Black Friday, où la demande a largement dépassé les stocks disponibles. Ces offres à prix cassés ont provoqué des délais de livraison atteignant parfois cinq mois. Pourtant, malgré ces problèmes, Andy Paul a affirmé que les coûts de production en Chine étaient désormais sous contrôle, et que Corsair pourrait maintenir des prix compétitifs grâce à sa chaîne d’approvisionnement bien rodée.
Corsair entend aussi tirer parti de son vaste réseau de distribution, ce dont Fanatec ne bénéficiait pas. Alors que Fanatec vendait uniquement en direct, Corsair envisage de commercialiser certains produits d’entrée de gamme dans différents points de vente, comme Amazon ou Best Buy, ce qui pourrait permettre aussi à un plus large public d’accéder à ces équipements.
