Malgré les rumeurs d’électrification, Mazda rassure ses fans : la cinquième génération du MX-5, attendue pour 2027, conservera sa propulsion thermique et son ADN de petit bolide léger et joueur. La marque japonaise promet même un modèle encore plus léger, équipé d’un tout nouveau moteur 2.5 Skyactiv-Z à haut rendement thermique.
Mazda semble ne pas avoir cédé aux sirènes de l’électrique. À l’heure où la majorité des constructeurs annonce des transitions massives vers les motorisations « zéro émission », le MX-5, roadster le plus vendu de l’histoire, continuera d’exister dans une version purement thermique pour sa cinquième génération (code NE), attendue à l’horizon 2027.
Mazda MX-5, un nouveau cœur de 2,5 litres sous le capot
La plus grande nouveauté vient de la mécanique. Selon Ryuichi Umeshita, directeur technique de Mazda, le futur MX-5 sera animé par un moteur atmosphérique 2.5 Skyactiv-Z. Ce bloc à quatre cylindres, qui remplace le 2.0 actuel (181 ch aux États-Unis, 200 ch pour la version japonaise Spirit Racing), n’a pas pour vocation d’augmenter significativement la puissance, mais de préserver les performances malgré les futures normes antipollution plus sévères, notamment la norme Euro 7.
Loin de vouloir suralimenter son roadster pour aller chercher des records de puissance, Mazda insiste : « Le rapport poids/puissance actuel est suffisant », assure Umeshita, fort de ses 37 ans d’expérience dans la maison d’Hiroshima. En d’autres termes, la vocation du MX-5 reste inchangée : maximiser le plaisir de conduite avec une puissance modeste mais bien exploitée.
Mazda MX-5, moins de 1 000 kg à la pesée : un objectif ambitieux
Pour garantir la vivacité emblématique du Miata, les ingénieurs visent un poids à vide inférieur à une tonne .Un défi, surtout si la version européenne est équipée, comme pressenti, d’un système micro-hybride 48 volts. Le modèle ND actuel pèse au minimum 1 073 kg, tandis que la version japonaise 990S, équipée du moteur 1.5 et allégée au maximum (freins, jantes, insonorisation, système multimédia), ne pèse que 990 kg.
Masashi Nakayama, directeur du design Mazda, affirme vouloir repousser encore plus loin cette quête de légèreté : « Notre but est que la prochaine génération soit encore plus légère que l’actuelle. » Ce qui laisse entrevoir un usage encore plus poussé de matériaux allégés et de techniques d’optimisation.
Skyactiv-Z : combustion ultra-efficiente et boîte manuelle maintenue
Le moteur 2.5 Skyactiv-Z constitue une avancée technologique importante pour Mazda. Ce bloc à combustion interne adopte une stratégie dite « lambda one », qui garantit une parfaite homogénéité du mélange air/carburant, avec pour effet une combustion extrêmement pauvre, une baisse significative des émissions et un rendement thermique très élevé – l’un des plus efficaces du marché.
Mieux encore : ce moteur sera compatible avec une boîte de vitesses manuelle. Un détail crucial pour les puristes, qui considèrent le levier comme l’ultime lien entre la machine et le conducteur. Mazda confirme donc sa volonté de maintenir une expérience analogique, à contre-courant des tendances actuelles du tout numérique.
Aussi, si l’électrique est écarté pour le moment, une forme légère d’électrification n’est pas exclue. Le Skyactiv-Z est pensé pour s’adapter à des systèmes hybrides, et la version européenne du futur MX-5 pourrait effectivement intégrer une hybridation légère 48V pour satisfaire les normes du Vieux Continent. Mais Mazda refuse pour l’instant de parler d’un MX-5 hybride ou électrique. Enfin, côté design, le voile reste à lever. Toutefois, les équipes de développement ne cachent pas que le concept Iconic SP, dévoilé récemment, pourrait inspirer certaines lignes de la future génération. Un look plus affûté, moderne mais respectueux du patrimoine stylistique du Miata, est donc envisageable.
