Essai Ford Puma ST : en ville la semaine, sur circuit le week-end

Un crossover GTI ça existe ? Croyez-le ou non, le SUV Puma ST est l’un des derniers représentants d’une race en voie d’extinction qui allie polyvalence et sensation de conduite, pour un prix encore contenu. Futur collector ? Réponse dans notre test réalisé sur circuit.

Puma ST : Présentation

Les passionnés d’automobiles associent généralement le nom Ford Puma à un petit coupé économique et amusant de la fin des années 90. Cependant, les tendances ont évolué depuis lors, avec l’avènement des SUV qui a largement marqué le marché. Ainsi, Ford a décidé de réutiliser l’appellation Puma pour l’associer à un SUV urbain.

Plusieurs motorisations sont disponibles dans la gamme allant de 125 ch à 170 ch avec les moteurs 1.0 mHEV Flexifuel E85 (adapté dés sa sortie d’usine au Superéthanol E85) et 1.0 EcoBoost Hybrid disponibles en 125 ch, 155 ch et 170 ch. Si toutes ces versions présentent un bilan global satisfaisant grâce notamment à une esthétique agréable, des finitions soignées et un habitacle moderne équipé du système SYNC 3, nous restions sur notre faim en terme de sensations.

C’était sans compter sur la capacité de Ford à nous surprendre et à oser proposer un crossover urbain dans la plus pure tradition des GTi. En effet, ce géant de l’industrie automobile généraliste est capable de proposer de placides citadines comme des voitures amusantes allant de la Focus RS à la Ford GT (que nous avons eu la chance d’essayer mais c’est une autre histoire) en passant par les mythiques Mustang et Fiesta ST. Et justement, c’est de cette dernière qu’il s’agit ici puisque ses entrailles ont servi à l’élaboration du Puma ST.

Puma ST : Technologies embarquées

Construit sur la plateforme de la Ford Fiesta ST , le Puma ST reprend plusieurs éléments de celle-ci, notamment le moteur, la suspension, les freins, ainsi qu’un essieu arrière plus rigide et des barres anti-roulis renforcées pour compenser un centre de gravité plus élevé. À l’extérieur, le Puma ST arbore différents éléments propres à la finition ST, notamment des jantes de 19 pouces, des étriers de frein rouges, des coques de rétroviseurs et un toit noir brillant, une calandre spécifique, une double sortie d’échappement et un aileron arrière.

Une teinte spéciale Green Mean est également proposée, bien qu’il soit possible de choisir parmi sept autres couleurs plus sobres.

L’intérieur est très similaire aux autres variantes des Puma, avec une utilisation exagérée de plastiques durs mais l’ambiance est résolument sportive. On compte un combiné d’instrumentation numérique avec un écran de 12,3 pouces, ainsi qu’un écran tactile de 8 pouces intégrant Sync 3 sur la planche de bord. Le conducteur et les passagers prennent place dans de très beaux des sièges baquets Recaro et trouveront un volant à méplat estampillé ST, un pédalier et un pommeau de levier de vitesses en aluminium.

Au niveau des aides à la conduite, le Puma ST est bien équipé avec notamment un régulateur de vitesse adaptatif, la reconnaissance des panneaux de signalisation et le système de prévention des collisions Local Hazard Information, qui permet d’informer en temps réel le conducteur d’un danger localisé sur sa route.

Le Pack Sécurité Intégrale (en supplément) ajoute un système de stationnement semi-autonome avec radar avant et latéral, une caméra de recul et un système de surveillance des angles morts. Mais les amateurs de sportivité se tourneront surtout vers le Pack Performance (également en option), qui inclut un différentiel à glissement limité et le Launch Control.

Au volant du Puma ST

Le Puma ST hérite de la motorisation 3 cylindres Turbo 1.497 cm3 de la Fiesta ST. Celle-ci développe une puissance de 200 ch à 6 000 tr/min et un couple maximal de 320 Nm entre 2 500 et 3 500 tr/min. Si ces valeurs ne sont pas les plus impressionnantes qui soient l’accastillage globale invite à la sportivité et pour tester celle-ci nous avons eu la chance d’effectuer notre essai sur le circuit de La Ferté Gaucher en Seine-et-Marne.

C’est donc naturellement que nous passons en mode de conduite Track afin de désactiver toutes les aides à la conduite et laisser la puissance et le châssis s’exprimer pleinement. Nous ne nous attendions pas à une aussi bonne surprise. Dés les premiers tours de roues, son comportement nous a impressionné, même si évidemment le Puma ST n’est pas aussi déluré que la Yaris GR. Mais rappelons que nous sommes ici à bord d’un SUV urbain relativement spacieux, capable de transporter gentiment les enfants à l’école (en dépit d’une suspension ferme), partir en week-end et, contre toute attente vous donner le sourire sur une session de Track Days.

Si on comptera seulement sur une boîte de vitesse manuelle 6 rapports (alléluia), les passages de rapports sont rapides et précis. Surtout, la poussée en deux et trois reste relativement brutale et surprenante, avec des crépitements à l’échappement très gratifiants. Les accélérations vigoureuse, surtout en sorties de virage obligent à tenir fermement le volant pour anticiper les réactions du différentiel autobloquant. La précision et la réactivité du train avant se sont révélées excellentes. Les suspensions optimisées permettent au Puma ST de bondir de virage en virage, sans roulis, et même de lever la patte arrière intérieure lors de la recherche du point de corde. Une vraie GTi à l’ancienne on vous dit.

À mesure que nous découvrions la bête, le Puma ST se laissait dompter permettant ainsi d’affiner ses trajectoires, d’offrir des glisses maitrisées tout en reprenant avec vigueur jusqu’au virage suivant. Plus que la puissance brute, c’est surtout son équilibre globale et son agilité qui nous ont marqué, offrant là une très bonne auto-école de pilotage. Car la bonne nouvelle de cet essai est le prix relativement contenu du félin. En effet, le Puma ST 200 ch démarre à 31 950 € au moment de la rédaction de cet article.

À retenir

Seul au monde, le Puma ST est selon nous un futur collector. Si d’apparence il rivalise avec un Toyota Yaris Cross par exemple ou un Peugeot 2008 il est le seul de sa catégorie à être capable d’offrir de la polyvalence au quotidien, des sensations de conduite endiablées si besoin et de vous permettre de vous lâcher sereinement avec enthousiasme sur circuit. Pour nous il est un descendant de l’époque des GTi, même si il revêt une allure de SUV. En plus sa consommation mixte de 6,6 l/100 km WLTP et son prix de 31 950 € le font presque passer pour un achat raisonnable. Une petite bombinette comme on en fait presque plus.