Le Jeep Avenger est le premier SUV urbain tout électrique du constructeur américain. Destiné aux urbains branchés, il promet 400 km d’autonomie pour une puissance de 156 ch. Saura-t-il convaincre ? Réponse dans notre test !
Présentation
Le Jeep Avenger repose sur la plateforme électrique modulaire e-CMP2, qu’il partage avec la Peugeot e-208 ou encore la DS3 E-Tense. Toutefois, cette plateforme a été personnalisée pour offrir des capacités de conduite spécifiques. Avec un porte-à-faux réduit, une garde au sol surélevée de 200 mm et des angles d’approche de 20°, l’Avenger se veut capable de s’aventurer hors des sentiers battus, tout en conservant son agilité en milieu urbain.
Ses dimensions compactes (4,08 m de long pour 1,78 m de large) et son rayon de braquage de 10,5 m seront des atouts dans cet environnement.
Affiché à partir de 39 000 €, le Jeep Avenger propose d’emblée un équipement intéressant. Il comprend la climatisation automatique, un combiné d’instruments numérique de 7 pouces, un démarrage sans clé, des phares à LED, une pompe à chaleur, ainsi qu’une interface multimédia Uconnect de 10,25 pouces compatible avec Android Auto et Apple CarPlay en mode sans fil. La finition Longitude ajoute des jantes alliage de 16 pouces, des capteurs de stationnement arrière et des rétroviseurs chauffants pour un prix de 40 000 €. Pour 42 000 €, la finition Altitude propose la navigation, l’ouverture sans clé du hayon, un régulateur de vitesse adaptatif avec la fonction Stop ‘n Go.
La version de notre essai, Summit, est quand-à-elle proposée à 43 000 €. Elle se distingue par son assistance à la conduite semi-autonome, une caméra de recul offrant une vision à 180°, un chargeur sans fil pour smartphone, des jantes alliage de 18 pouces, des sièges chauffants, ainsi qu’un système de surveillance des angles morts.
Technologies embarquées
Le Jeep Avenger propose un habitacle bien conçu et fonctionnel. En dépit d’un espace arrière un peu limité au niveau des genoux et d’un coffre de seulement 355 l, le design est attrayant. On retrouve de nombreux espaces de rangement et un tableau de bord rationnel avec des commandes manuelles pour accéder facilement à la climatisation et aux autres fonctionnalités. Le levier de vitesses a été remplacé par des boutons de sélection PRND pour libérer de l’espace sur la console centrale.
La qualité de finition intérieure est correcte, en dépit de l’omniprésence de plastiques durs. Cependant, les assemblages sont de bonnes factures et on apprécie beaucoup la bande de couleur carrosserie qui court le long de la planche de bord. En tout cas, si l’habitacle ne fait pas preuve d’un grand raffinement l’ensemble inspire confiance.
Le combiné d’instruments de 7 pouces de l’Avenger offre une lisibilité satisfaisante et fournit les informations essentielles. Toutefois, l’interface multimédia Uconnect de 10,25 pouces est certes fonctionnelle, mais son graphisme manque de modernité et l’accès à certaines fonctionnalités, en particulier celles liées aux aides à la conduite n’est pas assez intuitif. On reconnait là un travers des interfaces de Stellantis (dont Jeep fait parti) avec un retard certains sur ce que propose les interfaces concurrentes de type Google Automotive.
Au volant du Jeep Avenger
Une fois installé derrière le volant, l’ergonomie fait qu’il est très aisé de trouver ses marques. Plus encore quand on sait que le Jeep Avenger est un cousin des autres productions électriques du groupe comme la Peugeot e-208 ou la DS3 E-Tense. Ainsi, on retrouve la conduite semi-autonome de niveau 2 qui s’active à l’aide des commandes situées sur le volant en deux pressions du pouce gauche. Le régulateur de vitesse adaptatif est assez efficace, mais la reconnaissance des panneaux manque de fiabilité et surtout l’assistance au maintien dans la voie engendre des corrections de direction un peu trop brusques.
En termes de performances, le Jeep Avenger offre une conduite souple grâce à son moteur électrique de deuxième génération fruit d’un joint-venture 50/50 entre Nidec et Stellantis. Avec 156 chevaux et 260 Nm de couple, il bénéficie d’une réactivité instantanée, idéale pour une conduite urbaine agréable.
Bien que Jeep n’ait pas conçu son Avenger pour les performances, il conserve l’ADN d’aventurier de la marque. Il peut s’aventurer sur des chemins non revêtus avec son contrôle de descente, offrant ainsi une expérience de conduite off-road appréciable. La suspension, trop souple sur route selon nous, démontre une bonne capacité d’absorption des obstacles en tout-terrain. Un point intéressant car l’Avenger arrivera bientôt avec une transmission 4×4 (mais nous n’avons pas encore de détail sur sa motorisation).
Enfin, nous avons été assez surpris par son efficacité énergétique puisque dans le cadre de notre essai, réalisé sur une boucle d’un peu plus de 150 km dans la région champenoise, la consommation moyenne s’est établie autour de 15,5 kWh/100 km. Avec sa batterie de 54 kWh cela correspond à une autonomie mixte d’environ 350 km. Ce n’est pas mal et on pourrait aisément atteindre les 400 km en environnement urbain. Cependant, la puissance de charge est limitée à 100 kW, et il faudra 25 minutes pour passer de 20% à 80% de capacité de batterie. Dommage.
À retenir
Le nouveau Jeep Avenger c’est avant tout une gueule. Son design séduisant et sa compacité sauront attirer les urbains branchés qui veulent une voiture électrique bien équipée et relativement polyvalente. L’interface multimédia ne fera pas date en terme de design et de fluidité mais elle reste fonctionnelle. Sur petite route, on est un peu déçu par les prestations dynamiques avec un train avant qui manque de rigueur et une direction peu communicative. Un défaut vite oublié sur les chemins et qui est de bonne augure pour la future version 4×4.
Jeep Avenger | |
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Dimensions L x l x h | 4,08 / 1,78 / 1,53 m |
Empattement | 2,56 m |
Volume du coffre | 355 litres |
Poids à vide | 1 536 kg |
Moteur | électrique à aimants permanents |
Puissance | 156 ch |
Couple | 260 Nm |
0 à 100 km/h | 9 s |
Vitesse max | 150 km/h |
Batterie | 54 kW |
Consommation | 12,5 kWh/100 km |
Autonomie | 408 km |
Temps de charge | 20 > 80% en 25 min |
Prix | 39 000 € |
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