Développée en parallèle de la voiture de course Mustang GT3 qui fera son retour au Mans l’an prochain, la Mustang GTD semble être la déclinaison route de cette bête de course.
Ford Mustang GTD : une voiture de course pour la route
Au fil des générations, la Ford Mustang s’est constamment employée à bousculer les préjugés que nous entretenions à son égard. Si au début, beaucoup d’européens ont eu du mal à la considérer comme une sportive authentique (à cause notamment d’un châssis aux solutions techniques assez archaïques), chaque génération a su aiguiser ses griffes sur les circuits mondiaux. D’ailleurs la cinquième itération du pur sang américain nous avait déjà gratifié de la tranchante GT350R, mais aujourd’hui, pour cette sixième mouture, la Ford Mustang GTD nous apparaît comme un morceau de dynamite.
GTD ? comme la Golf Diesel ?!
Certes, il est difficile de ne pas relever qu’une partie de son appellation rappelle la sportive diesel de Volkswagen Golf GTD, mais en réalité, le nom GTD de cette nouvelle Mustang fait référence à la classe de course IMSA « GTD » pour les voitures construites selon les règles techniques de la FIA GT3.
Parmi les détails qui retiennent notre attention, on note des pneus d’une largeur de 325 mm à l’avant. Une largeur que l’on associerait davantage aux pneus arrière d’un véhicule de ce genre. Pourtant, à l’arrière, ces derniers affichent une largeur de 345 mm soit une taille identique à celle utilisée pour la Ford GT. Certains remarqueront un autre lien avec la GT : les Mustang GTD seront expédiées depuis la chaîne d’assemblage de Flat Rock, Michigan, jusqu’à Multimatic au Canada. Pour rappel, c’est Multimatic qui s’est chargé de la construction de la GT, et qui a également joué un rôle majeur dans le développement de la nouvelle voiture de course Mustang GT3, conçue en parallèle de la GTD donc.
Ford Mustang GTD : plus de 800 ch
Sous le capot percé d’évents destinés à refroidir le cœur du pur-sang, se niche un moteur V8 suralimenté de 5,2 litres. Bien que la puissance exacte ne soit pas précisée, Ford vise les 800 chevaux.
La transmission sera assurée par une boîte à double embrayage à huit rapports via un arbre de transmission en fibre de carbone. On retrouve d’ailleurs cette dernière un peu partout au niveau de la carrosserie, notamment au niveau des évents à persienne des ailes avants, du splitter ou de l’aileron arrière. La Mustang GTD joue la subtilité mécanique aussi au niveau de l’aérodynamique avec des volets avant contrôlés hydrauliquement qui ajustent le flux d’air qui arrive sur l’aileron.
Ford Mustang GTD : destinée à descendre sous les 7 min sur le Nurb’
La suspension avec double hauteur de conduite réglable, ainsi que la suspension arrière à bras multiples, contribuent également à la stabilité de la Mustang GTD. Les freins en céramique de carbone Brembo TM comptent assurer un freinage efficace et autoritaire. La Mustang GTD est dotée d’une technologie nouvelle pour Ford: le contrôle de traction variable en mode piste. Il permet au conducteur de moduler la puissance du moteur et l’intrusion de l’antipatinage.
Malgré l’absence de photographies intérieures dans le communiqué de presse, on nous promet une abondance de suédine Miko, de cuir et de fibre de carbone. Des sièges Recaro et un tableau de bord numérique sont également prévus. Quant aux petites attentions, elles incluent des palettes de changement de vitesse en titane imprimées en 3D, un sélecteur rotatif et une plaque de numéro de série, tous fabriqués à partir de pièces en titane du chasseur F-22 Raptor retiré de la circulation. La banquette arrière a été supprimée pour réduire le poids et libérer de l’espace de chargement.
L’objectif de ce projet était clair : aller loin, beaucoup plus vite que nous ne l’avons jamais fait auparavant en visant un temps inférieur à 7 minutes sur le Nürburgring. Cela en fait la Mustang de route la plus rapide jamais produite par Ford ».
Greg Goodall, ingénieur en chef du programme Ford.
La Mustang GTD sera disponible fin 2024, début 202 et son prix devrait débuter aux alentours de 300.000 $, taxes, titre de propriété et frais de licence en sus. Si vous en croisez une en France un jour, n’hésitez pas à jouer au Loto dans la foulée.
