Écoulée à plus de 200 000 exemplaires en France depuis sa première génération, la Suzuki Swift est clairement le best-seller de la marque. Pour cette quatrième génération, la Swift Hybrid 2024 monte en gamme avec un équipement enrichi, une nouvelle motorisation et un prix qui démarre à moins de 19 000 €. Un pari réussi ? On a écumé les routes du pays d’Artois pour vous répondre !
Quand on est capable de séduire 9 millions de clients dans le monde, dont près de 200 000 en France, c’est généralement qu’on a des arguments. Et la Swift n’en manque pas ! Avec cette nouvelle itération, la citadine veut montrer qu’il est possible de rester accessible tout en affichant une bouille sympathique, une motorisation hybride efficiente et un bon niveau d’équipement même en entrée de gamme.
Présentation de la Suzuki Swift Hybrid 2024
Cependant la concurrence est particulièrement bien dotée surtout quand on regarde la Yaris Hybrid ou encore les Peugeot 208 et la nouvelle Citroën C3, toutes deux dotées aussi d’hybridation. Pour rester dans le coup, la Suzuki Swift Hybrid a été entièrement renouvelée, avec un design extérieur repensé, un intérieur modernisé et de nombreuses technologies de confort et de sécurité intégrées dès la version de base.
La nouvelle motorisation de la Swift Hybrid, qui combine le système hybride SHVS 12V a un moteur 3-cylindres 1,2 litre, promet aussi une réduction des émissions et de la consommation en cycle mixte WLTP allant jusqu’à 9%. Le couple à bas régime augmente de 10% tout en maintenant une puissance stable de 82 chevaux.
Tarifs Swift Hybrid 2024
| TARIFS NOUVELLE SUZUKI SWIFT HYBRID | |||
| Transmission | Traction | Traction | ALLGRIP AUTO |
| Boite de vitesses | BVM 5 | Automatique | BVM 5 |
| Avantage | 18 990 € | – | – |
| Privilège | 20 190 € | 21 390 € | 21 690 € |
| Pack | 21 090 € | 22 290 € | 22 590 € |
Équipements
La nouvelle Swift Hybrid est proposée à partir de 18 990 euros en finition Avantage. À ce tarif, elle offre déjà un équipement complet comprenant la climatisation manuelle, l’ouverture et le démarrage sans clé, les vitres électriques avant et arrière, le régulateur de vitesse adaptatif, les radars de stationnement arrière, ainsi que la caméra de recul. Elle est également dotée de l’allumage automatique des phares, des feux de route automatiques, et d’un écran central tactile de 9 pouces avec navigation. L’ordinateur de bord dispose d’un écran de 4,2 pouces, et la connectivité est assurée par Bluetooth, Android Auto et Apple CarPlay. La Swift Hybrid inclut aussi une prise USB, une prise 12 V, des jantes en acier de 15 pouces avec enjoliveurs, des feux avant et arrière à LED, des rétroviseurs électriques et dégivrants, ainsi qu’une banquette rabattable en deux parties (60/40).
La finition Privilège ajoute en plus ds jantes alu de 16 pouces, ds sièges avant chauffants, le réglage en hauteur du siège conducteur, deux prises USB-C supplémentaires et le stop ‘n go avec la boite CVT. Enfin, la finition Pack compte encore en plus les rétroviseurs rabattables électriquement, des palettes au volant pour la CVT ou encore des jantes 16 pouces polies.
Deux options sont proposées sur la nouvelle Suzuki Swift Hybrid : la peinture métallisée (570 €) et la peinture métallisée So’Color avec toit noir ou gris (850 €).
Suzuki Swift Hybrid 2024, design et finitions
A cheval entre le segment A et B, la Suzuki Swift conserve pour cette quatrième génération des mensurations raisonnables avec seulement 3,86 m de long. C’est seulement 6 cm de plus que la Kia Picanto et 20 cm de moins que la Peugeot 208. Pourtant l’empattement n’est pas ridicule avec 2,45 m de long. Le style extérieur reste expressif même si on regrette un peu le trait de crayon, plus dynamique selon nous, de sa devancière.
La ceinture de caisse reste haute et les ailes élargies confèrent une présence à la voiture qui ne manque pas d’attirer le regard, en particulier grâce à une face avant toujours singulière. La calandre en nid d’abeille est encadrée de bloc optiques qui intègrent un éclairage Led en forme de L et répond à l’effet tridimensionnel de feux arrières.
Le toit noir permet d’avoir un effet de pavillon flottant assez sympathique et la gamme de neuf teintes offre quatre combinaisons bi-ton avec toi noir ou gris. En tout cas si les évolutions ne sont pas des plus flagrantes à l’extérieur, l’habitacle lui se modernise.
Habitacle
La disposition de l’écran central passe au dessus des aérateurs centraux et les molettes de climatisation laissent place a des boutons horizontaux. Si les matériaux sont durs, les jeux de teinte apportent une touche de fraicheur et surtout la Swift bénéficie d’un petit trompe-l’œil astucieux : le prolongement des parties bi-ton de la planche de bord vers les panneaux de porte élargit visuellement l’habitacle. C’est bien vu.
Tout tombe très naturellement en main et les assemblages sont irréprochables. En dépit du petit gabarit on est bien installé, les sièges offrent un bon confort à l’avant avec une bonne largeur aux coudes et la banquette arrière propose une assise confortable. Quatre adultes peuvent partir en week-end à bord de la Swift sans avoir la sensation d’être une sardine. Le vrai bémol viendra du coffre avec seulement 265 l. C’est seulement 10 l de mieux que la Picanto par exemple. La Yaris fait mieux avec 286 l.
Technologies Suzuki Swift Hybrid 2024
La Suzuki Swift n’a pas encore adopté une instrumentation entièrement numérique, mais cela n’est pas un inconvénient. Le tableau de bord conserve des cadrans analogiques entourant un petit écran de 4,2 pouces, qui affiche diverses informations et peut rappeler les directions de navigation importantes lors des intersections.
Toutefois, on note que le réglages de certains paramètres passent encore par les petites tiges en plastique qui dépasse de l’instrumentation. Même si cela a un charme désuet ça manque de praticité.
Multimedia de la Swift 2024
En ce qui concerne l’écran central, la navigation à travers les différents menus peut-être assez laborieuse, et la réactivité est insuffisante. On note en revanche l’effort graphique par rapport à la précédente génération. Suzuki a conservé des commandes physiques pour les réglages de la climatisation sous les aérateurs, c’est bien mieux d’un point de vue ergonomie.
Un autre point positif à relever est qu’il est possible de désactiver le Lane Assist par une pression longue sur un bouton, dommage qu’il ne coupe pas en même temps l’inutile alerte de survitesse. Pour se débarrasser d’elle il faudra naviguer dans des menus peu intuitifs.
Terminons avec le fait que, pour la première fois, la Swift est connectée avec l’application compagnon Suzuki Connect qui permet la localisation de la voiture, l’historique de conduite, l’état du véhicule, la notification si l’alarme se déclenche ou encore le rappel d’entretien.
Au volant de la Suzuki Swift Hybrid 2024
En dépit d’une alimentation en 12 V, la nouvelle motorisation SHVS de la Suzuki Swift se révèle plus performante qu’auparavant. Elle apporte un surplus de puissance de 2,3 kW (environ 3 chevaux) et un gain de couple de 60 Nm. La grande nouveauté réside dans le moteur thermique associé, un trois-cylindres remplaçant l’ancien quatre-cylindres. Ce nouveau bloc, malgré sa nouvelle architecture, conserve la même cylindrée de 1 197 cm3. Selon Suzuki, ce moteur est jusqu’à 9% plus économique et offre un couple à bas régime en augmentation de 10%.
Il fait toutefois peu de doute que la puissance modeste de 83 ch développée par un trois cylindre atmosphérique a de quoi nous laisser sceptiques quant à sa véhémence. C’est préjuger un peu vite des capacités de ce bloc et surtout de l’importance du facteur poids. Avec seulement 919 kg, la souplesse de ce petit moteur permet des démarrages en douceur, sans à-coups ni lourdeur.
La boite tombe parfaitement en main et c’est un plaisir de se saisir de ce joystick au verrouillage ferme et précis. Le système Stop & Start fonctionne de manière quasi imperceptible, rendant les arrêts et redémarrages du moteur très discrets en ville.
Cependant la Swift n’est pas qu’une citadine et elle sait se montrer, plus ambitieuse. Voir même espiègle. En jouant de la boite et en montant dans les tours, le moteur surprend par son allonge. Malheureusement la sonorité du 3 cylindres n’est pas particulièrement enchanteresse mais il se montre tonique. Les performances n’ont rien d’ébouriffant avec un 0 à 100 km/h en 12,5 secondes, (contre 13,1s auparavant), mais elles suffisent pour offrir à la Swift une certaine polyvalence.
Enfin, un mot pour le châssis qui compte beaucoup dans l’agilité de cette petite japonaise. Il est sain et rigoureux, mais en contre-patrie les suspensions sont assez fermes. La direction est suffisamment communicative même si elle manque un peu de consistance mais elle permet de jouir d’un train avant précis. Aussi, partout ailleurs qu’en ville, certains conducteurs seront heureux d’apprendre que Suzuki a reconduit la version AllGrip Auto qui active la transmission intégrale dés qu’elle détecte une perte d’adhérence des roues avant.
Consommation
Avec une petite mécanique alerte et une hybridation en seulement 12 V on ne s’attendait pas à un bilan très élogieux en terme de consommation. Erreur. La moyenne de notre parcours d’essai après plus de 300 km s’est établi à 4,9 l sans soucis d’éco-conduite et à 5,5 l en jouant franchement avec la pédale de droite. C’est quasiment aussi bien qu’une Yaris Hybrid, pourtant référence du segment et dotée d’une chaine de traction plus complexe.
