Alfa Romeo se porte bien en ce premier semestre 2023. C’est du moins ce que le constructeur affirme en annonçant avoir immatriculé 536 véhicules sur le seul moins de juin et doublé sa part de marché au premier semestre 2023.
L’hybride rechargeable PHEV dans le coup
Ce succès, la marque, désormais dans le giron du groupe Stellantis, le doit à son SUV compact Tonale dont plus d’un tiers de ses ventes est réalisé en version Hybride Rechargeable Q4. [Test à paraître prochainement !] Un bon moyen pour le constructeur d’avancer sur sa stratégie d’électrification et de proposer une gamme de motorisation complète allant du diesel à l’hybride rechargeable en passant par l’essence et la micro-hybridation.
Toutefois, Alfa Romeo prépare la venue de sa future berline tout électrique Guilia dont la sortie est prévue pour 2025 sur la base de la plateforme commune du groupe STLA.
Mais selon son PDG, Jean Philippe Imperato, si le tout électrique arrivera inéluctablement, il n’est pas question pour le moment de développer en parallèle des interfaces multimédia complexes truffées d’assistances à la conduite, parfois peu utiles.
Dans un entretien avec le média anglais Autocar, le PDG insiste sur l’importance de maintenir des postes de conduite « axés sur le conducteur ». Selon lui, les conducteurs passionnés ne recherchent pas des prévisions météorologiques ou des écrans tactiles massifs.
Je respecte bien sûr ce que Mercedes fait avec sa technologie numérique, mais mes clients ne cherchent pas d’écrans multimédias d’un mètre de large dans leurs voitures, ni 200 systèmes d’assistance numériques à allumer et à éteindre. »
Jean-Philippe Imparato, PDG Alfa-Romeo
Selon une enquête du constructeur auprès de ses clients, ses derniers souhaitent d’ailleurs conserver une instrumentation de bord composé des deux puits caractéristiques des compteurs de la marque.
Conduire ou être conduit, telle est la question !
Pour le PDG, les futures productions Alfa Romeo intègreront bien un écran multimédia plus grand et un affichage tête-haute à réalité augmenté mieux intégré. Mais en ce qui concerne la conduite autonome par exemple, Alfa Romeo envisage d’intégrer des modes de conduite distincts : « je veux conduire » ou « je veux être conduit », à choisir en début de chaque trajet. Le but étant d’éliminer toute confusion entre les deux modes de conduite et d’éviter d’avoir à désactiver des assistances jugées, dans certains cas inutiles.
il est essentiel que nous identifions les systèmes qui apporteront une réelle valeur ajoutée et ceux que nous devons exclure
Dans tous les cas l’approche se veut intéressante et mérite réflexion, l’idée étant de maintenir une approche sélective en matière de technologies d’assistance afin de proposer une expérience de conduite qui corresponde réellement aux besoins et aux préférences de ses clients, plutôt que de simplement suivre les tendances du marché, avec par exemple les prévisions météorologiques.
Toutefois le constructeur ne pourra de toute façon pas s’abstraire de certaines assistances devenues obligatoires, comme le maintien dans la voie par exemple. Assistance dont la plupart des conducteurs se passe paradoxalement tant elle peut être intrusive …