La marque bavaroise lève le voile sur le futur de sa division M avec une BMW M3 entièrement électrique basé sur la plateforme Neue Klasse. Elle devrait arriver en 2027.
Une M3 électrique pour marquer une nouvelle ère
BMW se prépare a effectué un gros saut dans l’inconnu avec la future génération de sa M3, qui sera déclinée en une version 100 % électrique. Connue sous le nom de code « M HP BEV », cette berline surpuissante devrait être baptisée iM3, selon un récent dépôt de marque. Basée sur la plateforme Neue Klasse, la M3 électrique est attendue pour 2027, soit deux ans après le lancement de la Série 3 électrique standard prévu pour 2025.
Le prototype dévoilé mais encore sous camouflage révèle des caractéristiques distinctives, notamment des arches de roue élargies pour accueillir un train roulant plus large et des jupes latérales redessinées. La technologie au cœur de cette berline inclut un système à quatre moteurs électriques.
Des performances hors normes à venir ?
La Neue Klasse, plateforme à la base de ce projet, représente l’investissement le plus important de l’histoire de BMW. Ce châssis permet une intégration étroite entre la gestion du groupe motopropulseur, la batterie et le logiciel, grâce à une unité centrale de contrôle (ECU) développée pour gérer des moteurs électriques indépendants délivrant jusqu’à 1 341 ch (soit 1 mégawatt de puissance).
Cependant, la M3 électrique ne visera pas nécessairement cette puissance maximale. Frank van Meel, patron de la division M, souligne que l’objectif principal reste d’optimiser les dynamiques de conduite :
« Ce n’est pas une question de puissance brute. Il s’agit de garantir une expérience de conduite caractéristique des modèles M, axée sur la réactivité et la précision. »
La M3 électrique promet des performances inédites grâce à son système de freinage avancé combinant récupération énergétique et décélération hydraulique : elle serait capable de générer une force de freinage de plus de 1G.
M3 électrique, une boite de vitesse simulée ?
Pour enrichir l’interaction entre le conducteur et le véhicule, BMW envisage d’introduire une simulation de changements de vitesse, comme sur la Hyundai Ioniq 5N. Selon van Meel, cette approche permettrait de restituer des repères acoustiques et haptiques souvent absents des véhicules électriques. « Les changements de rapport simulés pourraient renforcer l’implication du conducteur en recréant des sensations similaires à celles d’une boîte manuelle ou automatique », explique-t-il.
En termes de design, la M3 électrique s’appuiera sur le langage stylistique de la Neue Klasse, mais avec des éléments spécifiques à la gamme M. L’utilisation de technologies modernes, comme des phares LED inspirés des courses automobiles, combinée à des matériaux légers tels que l’aluminium et la fibre de carbone pour une rigidité accrue et une meilleure efficacité aérodynamique.
Toutefois, BMW devra faire face à une concurrence féroce sur le segment des berlines électriques haute performance. La Tesla Model 3 Performance, l’Alfa Romeo Giulia électrique (possiblement en version Quadrifoglio) et un futur modèle AMG basé sur la Mercedes CLA figurent parmi les rivaux potentiels. Lexus prépare également une version de production de son concept LF-ZC. Qui a dit que l’électrique serait ennuyeux ?