Le gouvernement français a annoncé jeudi 27 juillet qu’il réformerait le bonus écologique à compter du 1er janvier 2024. Le nouveau bonus sera attribué en fonction de l’empreinte carbone du véhicule et dépendra d’un score environnemental dont le seuil devra être supérieur à 60.
Le bonus écologique est une aide financière accordée aux particuliers qui achètent un véhicule électrique. Il peut aller jusqu’à 7 000 euros, en fonction des revenus du foyer. Le gouvernement souhaite réformer le bonus afin de le rendre plus efficace.
Score environnemental fonction de l’empreinte carbone
Le nouveau bonus sera attribué en fonction de l’empreinte carbone du véhicule. Cette empreinte carbone sera calculée en prenant en compte les émissions de CO2 générées par la fabrication du véhicule, son transport et son utilisation. Les véhicules électriques qui émettent le moins de CO2 bénéficieront du plus gros bonus.
La réforme du bonus écologique est une mesure qui vise à favoriser les véhicules électriques fabriqués en Europe. Le gouvernement souhaite ainsi soutenir l’industrie automobile européenne et réduire les émissions de CO2 du parc automobile français. Le gouvernement justifie cette décision par le fait que les véhicules électriques chinois ont une empreinte carbone plus importante que les véhicules électriques européens. Une batterie produite en Chine émet ainsi entre 1,7 et 3 fois plus de CO2 que si elle était produite en France, selon le gouvernement.
Une vraie usine à gaz
Cette nouvelle règle a pour but de favoriser l’implantation de nouvelles usines en France. D’ailleurs, le ministre de L’économie Bruno Le Maire s’est lancé dans une opération séduction ce lundi 31 juillet auprès de constructeurs chinois comme BYD qui réfléchit à s’implanter en France. Le Ministre a vanté les mérite de la « vallée des batteries » des Hauts de France, dans laquelle des Gigafactories sont en train d’émerger.
Notons toutefois qu’une telle mesure ne favorisera pas l’accession par de nombreux particuliers aux véhicules électriques. Ces derniers, se voient en effet contraint, sous la pression des ZFE a devoir changer de véhicules et compte tenu du parc à renouveler et des besoins des usagers, ce n’est pas le moment de complexifier le processus d’aides. Pour le moment la mise en place et l’attribution de ce score environnemental n’est pas clair. On ne sait pas comment sera impacté par exemple la Dacia Spring, citadine électrique de Dacia, constructeur roumain, qui appartient à Renault et qui fait fabriquer ses voitures en Chine. Même question pour une Tesla Model Y par exemple, puisqu’elle est en partie fabriquer en Chine et en Allemagne.