Toyota élargit enfin sa gamme de voitures 100 % électriques avec l’arrivée de l’Urban Cruiser 2025, un SUV compact qui vient porter main forte à un BZ4X, bien seul chez le constructeur. Mais la concurrence a solidement fourbi ses armes.
Toyota, souvent critiqué pour son retard dans le domaine du tout-électrique, élargit enfin sa gamme avec un second modèle 100 % électrique : l’Urban Cruiser. Ce nouveau SUV compact, destiné à rivaliser avec des modèles comme les Peugeot e-2008 et Kia EV3, vient compléter l’offre de la marque, jusqu’à présent limitée au BZ4X.
Malgré son statut de leader mondial en matière d’hybridation et sa position en tête des ventes de voitures neuves en 2024, Toyota affiche un bilan timide sur le marché des véhicules électriques. Avec une gamme restreinte et des ventes modestes, la marque mise sur des promotions agressives pour stimuler l’adoption du BZ4X, sans pour autant parvenir à s’imposer. Désormais, l’Urban Cruiser rejoint l’arène des SUV compacts électriques, un segment stratégique pour les constructeurs. Ce modèle reprend d’ailleurs un nom déjà familier en Europe, utilisé par Toyota entre 2009 et 2013.
Une plateforme partagée pour maîtriser les coûts de production
L’Urban Cruiser mesure 4,28 mètres de long, ce qui le place 10 cm au-dessus du Yaris Cross, et partage de nombreuses caractéristiques avec le Suzuki e-Vitara, son modèle jumeau. Les deux véhicules, presque identiques dans leur conception, ne se distinguent que par des éléments de style, notamment les phares et le bouclier avant sur le Toyota. Ce partage de plateforme, basé sur l’architecture Heartect-e spécialement conçue pour les voitures électriques, permet une rationalisation efficace des coûts de production, une stratégie courante dans l’industrie automobile.
Toyota Urban Cruiser 2025, Trois configurations techniques
L’Urban Cruiser repose donc sur une nouvelle plateforme Heartect-e et propose trois configurations alliant différentes batteries et motorisations.
La version de base est équipée d’une batterie de 49 kWh, couplée à un moteur électrique placé à l’avant, offrant une puissance de 144 ch et un couple de 189 Nm. Si Toyota n’a pas encore dévoilé les autonomies certifiées WLTP, les performances devraient se rapprocher de celles du Suzuki e-Vitara, soit environ 400 km d’autonomie.
Pour une puissance accrue, une version intermédiaire propose un moteur électrique avant développant 174 ch, alimenté par une batterie de 61 kWh. Ces deux premières configurations se limitent à une transmission à traction avant.
Aussi, Toyota offre une version à transmission intégrale (AWD) pour répondre aux besoins des conducteurs recherchant une meilleure motricité, notamment pour une utilisation en montagne ou en milieu rural, régions où le constructeur est fortement apprécié, notamment avec son Vitara 4 roues motrices Allgrip que nous avons essayé et apprécié. Cette version AWD combine deux moteurs électriques, l’un à l’avant produisant 174 ch, et l’autre à l’arrière générant 65 ch, pour une puissance totale de 183 ch. Cette déclinaison intègre également des technologies comme le contrôle de descente et un mode Trail, capable de simuler un différentiel à glissement limité. Ce dernier ajuste le couple et applique un freinage ciblé pour optimiser la traction sur les terrains difficiles.
Un design d’aventurier
Sur le plan esthétique, l’Urban Cruiser adopte un style robuste, avec des lignes anguleuses, des passages de roue marqués et une utilisation intensive de plastique noir, soulignant son caractère aventureux. Cependant, il manque certains éléments attendus pour un véhicule tout-terrain, comme une plaque de protection avant ou un angle d’attaque optimisé pour les chemins accidentés.
Les poignées de porte arrière sont astucieusement intégrées dans le pilier C pour un aspect épuré, tandis que celles des portes avant conservent un design classique. La prise de recharge est positionnée juste au-dessus du passage de roue avant gauche, mais Toyota n’a pas encore communiqué d’informations sur la puissance ou les temps de charge.
L’Urban Cruiser 2025 s’offre un habitacle dans l’air du temps
L’intérieur de l’Urban Cruiser se distingue par une instrumentation numérique de 10,25 pouces, associée à un écran tactile multimédia de 10,1 pouces, placé au-dessus des aérateurs centraux. Toyota a opté pour une ergonomie pratique en conservant des commandes physiques pour la climatisation, un choix qui profitera à l’ergonomie.
La console centrale flottante intègre plusieurs éléments fonctionnels, dont un sélecteur de vitesse rotatif, un chargeur à induction, des porte-gobelets et des ports USB-C. Le véhicule est compatible avec l’application My Toyota, qui permet des contrôles à distance, bien qu’un planificateur d’itinéraire intégré ne soit pas mentionné, ce qui pourrait constituer un manque pour un modèle électrique.
Un positionnement tarifaire encore inconnu
Toyota n’a pas encore annoncé de prix officiel pour l’Urban Cruiser. Toutefois, pour rester compétitif face aux Kia EV3 et nouveau Skoda Elroq, le tarif devrait se situer entre 30 000 € et 35 000 €. Les premières livraisons sont attendues pour mi-2025, ce qui laisse à Toyota le temps d’affiner son offre dans un segment très disputé.