Mythe roulant et icône de la sportivité, la Nissan GT-R (R35) n’est plus disponible que sur certains marchés où elle termine sa carrière. En toute logique, elle devrait être remplacée par une GT-R (R36) tout électrique. Mais le constructeur prévient : elle ne sera produite que si elle est capable de faire honneur à sa réputation.
La Nissan GT-R actuelle, connue sous le nom de R35, a été lancée en 2007, mais ses origines remontent encore plus loin, avec le concept Skyline GT-R de 2001. Contrairement aux cycles de vie typiques de six à sept ans des véhicules conventionnels, la GT-R a survécu bien plus longtemps. Pourtant, la R35 n’est pas encore prête à prendre sa retraite. Nissan prévoit de maintenir ce modèle en production jusqu’en 2025, en dépit de son âge avancé.
Francois Bailly, vice-président senior de Nissan, a confirmé lors d’une interview avec le magazine australien Drive que la marque n’a pas l’intention de lancer une GT-R à moitié finie. F. Bailly, passionné de voitures de sport, a souligné que « Nissan continuera de s’engager dans la fabrication de voitures de sport, mais uniquement lorsque la technologie sera prête pour offrir les meilleures performances possibles. »
Nissan GT-R, des batteries à état solide en développement
Le lancement de la GT-R (R36) pourrait coïncider avec la production de batteries à état solide par Nissan, une technologie perçue comme la prochaine grande avancée dans le domaine des voitures électriques. Ces batteries promettent une densité énergétique bien supérieure à celle des batteries lithium-ion actuelles, ce qui les rendra plus légères et plus rapides à charger. Nissan prévoit d’ailleurs d’introduire sur le marché ces batteries « révolutionnaires » en 2028, ce qui signifierait que la nouvelle GT-R pourrait ne pas arriver avant 2029 ou 2030.
Matthew Wright, vice-président de l’ingénierie des groupes motopropulseurs de Nissan Europe, a décrit ces batteries comme un « game-changer », grâce à leur vitesse de charge et leur densité énergétique accrues. Le constructeur table sur une densité énergétique de 500 Wh/kg, soit environ deux fois plus que les batteries lithium-ion actuelles. Cela se traduirait par une autonomie accrue et des temps de recharge beaucoup plus rapides. Par exemple, une recharge de 10 % à 80 % pourrait être effectuée en seulement 15 minutes, contre 30 à 45 minutes pour les batteries actuelles.
Ce changement de paradigme pourrait réduire significativement le poids des véhicules, un facteur crucial pour les voitures de sport comme la GT-R. Le modèle actuel, par exemple, pèse 1 753 kg dans sa version Nismo uniquement disponible aux Etats-Unis à plus de 222 000 dollars. Actuellement, à part quelques exceptions comme la petite Fiat 500e Abarth ou la MG4 XPower, les sportives électriques sont toutes au-dessus des 2 tonnes… un non-sens pour certains.
La Nissan GT-R n’a plus qu’un an à vivre
Nissan a investi 2 milliards de dollars dans cette technologie et prévoit de construire une usine pilote à Yokohama. La marque commencera les tests de prototypes de véhicules équipés de batteries solide à partir de 2025 avant de lancer un modèle de production en 2028. Un véhicule produit au Japon, dont l’identité n’a pas encore été révélée, sera en tête de cette nouvelle génération de véhicules plus légers et plus performants.
Cependant, il est peu probable que la GT-R actuelle survive jusqu’à cette date. Une publication japonaise, Mag-X, a rapporté que 2025 serait la dernière année de production pour la GT-R actuelle. Nissan a également annoncé une production limitée pour le modèle 2025 au Japon, ce qui alimente les spéculations sur une possible pause de plusieurs années avant l’arrivée de la Nissan GT-R (R36).