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    Norme Euro7 : un assouplissement en faveur des constructeurs

    La norme Euro 7, tout juste adoptée par le Parlement de l’UE, marque un tournant dans la réglementation environnementale européenne pour les véhicules à moteur thermique. Attendue comme une révolution, elle s’avère finalement être un compromis, reflétant les tensions entre les impératifs écologiques et les réalités économiques de l’industrie automobile.

    Une norme Euro 7 plus clémente

    des voitures vues du dessus sur une routes

    Initialement, Euro 7 promettait d’être la norme la plus stricte jamais mise en place, avec des réductions drastiques des émissions de CO2 et d’autres polluants. Cependant, la version finale adoptée est nettement plus clémente. Les limites d’émissions de CO2 restent inchangées par rapport à Euro 6, et les restrictions sur les NOx (oxydes d’azote) et les particules sont moins sévères que prévu.

    Cette décision est une forme de victoire pour les constructeurs automobiles qui craignaient que des normes trop strictes ne rendent la production de certains modèles thermiques non rentable avec en plus des hausses de prix allant de 700 et 2500 € pour le client final. Ils ont plaidé pour une approche plus réaliste, arguant que des investissements massifs dans l’électrification rendaient inutile de serrer davantage la vis sur les moteurs thermiques. La norme Euro 7, dans sa forme actuelle, permet donc de maintenir sur le marché des véhicules thermiques, et pour certains performants, qui auraient pu disparaître sous une réglementation plus rigide.

    Les écologistes frustrés

    Évidemment, la norme Euro 7 est critiquée pour son manque d’ambition écologique. Les défenseurs de l’environnement et certains experts estiment qu’elle ne va pas assez loin pour réduire significativement la pollution et les émissions de gaz à effet de serre. En effet, les nouvelles mesures sur les émissions de particules des freins et des pneus sont jugées insuffisantes pour répondre aux défis climatiques actuels. Euro 7 prendra en compte pour la première fois les émissions de particules provenant des freins et des pneus, dans l’intention de les réduire de 27 % pour atteindre un maximum de 7 mg/km.

    Défis futurs

    Notons toutefois que le vote n’est pas encore une loi, et des changements pourraient encore être apportés avant son adoption. Une fois la loi confirmée, un minimum de 12 mois est nécessaire avant qu’elle puisse être mise en œuvre.

    Sigrid de Vries, directrice générale de l’Association des constructeurs européens d’automobiles, a déclaré : « Le fait demeure qu’Euro 7 représente un investissement significatif pour les constructeurs de véhicules, en plus de leurs énormes efforts de décarbonisation. L’Europe a besoin d’un Euro 7 proportionné qui équilibre les préoccupations environnementales et la compétitivité industrielle. »

    David Lefevre
    David Lefevrehttps://www.asphalt-cafe.com
    Journaliste auto et moto, fan de carbus et de turbo mais déguste avec plaisir les innovations et le couple camionesque des électriques actuelles. Regarde devant sans faire table-rase du passé.

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