Audi a récemment levé le voile sur son tout dernier modèle électrique, le Q6 e-tron. Ce nouveau SUV électrique inaugure, chez le constructeur, la nouvelle plateforme PPE qui promet plus d’autonomie, de puissance de charge, de technologies et de performances.
Le voile a été levé sur le nouveau Audi Q6 e-tron. En tant que SUV électrique se positionnant sur le même segment que le best-seller mondial de la marque, le Q5, de grandes attentes reposent sur cette toute nouvelle voiture électrique.
Il n’est donc guère surprenant que toute l’expertise technique d’Audi ait été mise à contribution pour le Q6 e-tron et c’est une des raisons qui explique qu’il soit dévoilé avec deux ans de retard sur le planning initial. L’Audi Q6 e-tron est en effet censé incarner l’esprit du « Vorsprung durch Technik » (le progrès par la technologie) en établissant de nouveaux standards dans la catégorie en termes de performance, d’autonomie, de charge et de dynamique de conduite.
La clé de ces améliorations réside dans l’introduction d’une toute nouvelle plateforme, l’architecture PPE, co-développée avec Porsche, et qui soutient également le tout nouveau Macan électrique.
Audi Q6 e-tron, plus innovant qu’il n’y paraît
De l’extérieur, Audi a adopté une approche relativement conservatrice pour le Q6 e-tron. L’extérieur s’inspire de l’e-tron GT avec ses passages de roue courbés et saillants, tandis que les inserts sombres sur les parties inférieures des portes font écho au Q8 e-tron. Mesurant 4 771 mm de long, il dépasse de 108 mm le Q5 actuel.
En y regardant de plus près, cependant, le Q6 e-tron n’est pas si conventionnel. Les feux LED à l’avant sont divisés en deux ; la section inférieure gère les feux de croisement et de route, tandis que chaque unité supérieure propose des graphiques de feux de jour personnalisables grâce aux 61 segments individuels. Les feux sont placés à côté d’une version inversée de la grille ‘Singleframe’ d’Audi. Ici, elle est intégrée et peinte de la couleur de la carrosserie, avec une grande partie de la zone environnante en noir.
À l’arrière, les feux du Q6 e-tron bénéficient de la technologie OLED. Trois panneaux individuels dans chaque feu arrière abritent 60 segments individuels supplémentaires, qui peuvent fonctionner comme des pixels pour fournir une gamme de différents graphiques lumineux, et même informer les autres usagers de la route d’un danger imminent ou si la voiture entre en mode de conduite semi-autonome. C’est une première dans l’industrie automobile.
Android Automotive rentre dans l’Audi Q6 e-tron
À l’intérieur, l’habitacle présente une disposition différente de celle que l’on a coutume de voir chez le constructeur avec un tout nouveau système d’exploitation pour l’info-divertissement et le tableau de bord. Devant le conducteur se trouve un cluster d’instruments Virtual Cockpit de 11,9 pouces, qui se fond sans séparation dans un écran tactile MMI de 14,5 pouces dans un panneau légèrement courbé.
Le système d’exploitation basé sur Android Automotive (mais dont la surcouche reste celle d’Audi) regroupe la plupart des commandes sur cet écran. Bien que nous préférions toujours des commandes physiques pour la climatisation, Audi argumente que les commandes vocales sont le moyen le plus efficace de changer les paramètres. Jusqu’à 800 fonctions peuvent être contrôlées par une gamme de 100 interactions via l’assistant vocal ‘Hey Audi’, qui peut apprendre les commandes vocales à la fois du conducteur et du passager avant et même faire des suggestions proactives basées sur les habitudes précédentes. Un point sur lequel nous ne sommes pas d’accord, dans la mesure ou activer la commande vocale signifie nécessairement interrompre sa musique, un programme radio ou une discussion. Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple ? …
Autre aspect qui nous irrite un peu, la profusion de commande haptique sur le volant et même le panneau de porte gauche. Sur ce dernier on trouvera même des commandes de phares… Il n’est pas sûr que ce soit le plus pratique à l’usage. Mais nous serons ravis de nous faire un véritable avis lors d’un prochain test.
De l’espace à bord
Le passager bénéficie également d’un écran tertiaire de 10,9 pouces, qui lui permet de modifier les paramètres lui-même.
Ces remarques peuvent toutefois être temporisée par l’espace à bord qui bénéficie d’un empattement de 2,90 m et de porte à faux-court. Outre un espace généreux à l’arrière, le coffre propose 526 litres. Si la banquette arrière est rabattue, l’espace de rangement passe à 1 529 litres soutenu par un espace de rangement spacieux de 64 litres sous le capot.
Audi Q6 e-tron et SQ6 e-tron au lancement
Deux modèles seront proposés au lancement. Le Q6 quattro et le SQ6 disposent tous deux d’une configuration à double moteur et d’une batterie de 100 kWh (94,9 kWh net) dont la masse de 580 kg fait partie intégrante du plancher de la voiture.
La plateforme PPE peut accueillir l’un des trois moteurs avant et deux moteurs arrière, et quel que soit le moteur installé, Audi affirme que les unités refroidies par huile ne sont pas seulement les plus silencieuses de toutes les voitures électriques, mais aussi les plus efficaces. Le Q6 produit une puissance combinée de 387 ch, tandis que la puissance de pointe du SQ6 est de 517 ch – suffisante pour des temps de 0 à 100 km/h de 5,9 s et 4,3 s respectivement.
Plus tard dans la vie du Q6 e-tron, une paire de modèles à propulsion arrière rejoindra la gamme. Le modèle standard utilisera une batterie plus petite de 83 kWh, tandis que l’autre, appelé Performance, aura l’unité de 100 kWh pour une autonomie encore plus longue que le modèle de lancement à transmission intégrale. Enfin, il n’est pas exclu qu’une version RS Q6 de 600 ch arrive plus tard.
Les bienfaits de l’architecture 800 V
La charge devrait être rapide, grâce à une architecture de 800 V capable d’une vitesse de charge de 270 kW . Ainsi, il suffirait de 21 minutes pour passer de 10 à 80 % de capacité de batterie. Selon les données officielles d’Audi, une charge d’au moins 250 kW sera possible entre 10 et 35 %, et même si toutes les vitesses de charge des voitures électriques diminuent à mesure qu’ils atteignent leur niveau maximal, le Q6 sera toujours capable de 100 kW à 80 %. Un chargeur AC embarqué de 11 kW sera proposé dès le lancement, avec un système plus rapide de 22 kW à venir plus tard. Comme l’e-tron GT, le Q6 e-tron dispose de deux ports de charge AC – un de chaque côté – pour faciliter la charge à domicile.
Une gestion thermique optimisée de la batterie
Une pompe à chaleur multi-sources puise l’air non seulement de l’environnement extérieur mais capture également la chaleur résiduelle du groupe motopropulseur. Ce niveau de gestion thermique offre, selon Audi, une gamme d’avantages : le refroidissement et le chauffage plus efficaces de l’habitacle, et la capacité de maintenir une température de batterie plus proche du niveau optimal ce qui améliore l’autonomie d’environ 30 km. Selon Audi, c’est aussi un moyen de garantir également les vitesses de charge revendiquées et des temps d’accélération qui peuvent être atteints de manière répétée.
En plus de cela, le Q6 e-tron se vantera de certaines des technologies de régénération de freinage les plus fortes vues sur n’importe quel voiture électrique jusqu’à présent. Les moteurs peuvent récupérer jusqu’à 220 kW d’énergie en ralentissant, qui peut être répartie entre les deux essieux en fonction de la force de freinage requise et des conditions routières. C’est suffisant, dit Audi, pour que environ 95 % des arrêts puissent être couverts sans utiliser le système de freinage mécanique.
Au final, l’Audi Q6 e-tron offre une autonomie de 625 km WLTP pour la version quattro et 598 km pour le SQ6 e-tron. Le Tesla Model Y Grande Autonomie propose de son côté 533 km.
Prix
Les modèles Audi Q6 e-tron et SQ6 e-tron pourront être commandés dès le 27 mars 2024, avec des tarifs débutant respectivement à 83 450 € et 99 870 €, et les livraisons prévues pour l’été 2024.