Le badge GTi fait son grand retour chez Peugeot, mais cette fois en version électrique. Le constructeur français prépare une déclinaison sportive de l’e-208 basée sur la plateforme Perfo-eCMP. Elle promet jusqu’à 280 ch, un 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes, et une autonomie supérieure à 400 km.
Une résurrection stratégique du badge GTi… en mode électrique
Après des années d’absence, le mythique badge GTi reviendra bientôt sur le capot d’une Peugeot. C’est Alain Favey, nouveau directeur général de la marque, qui a confirmé le retour officiel de cette appellation emblématique sur une version sportive de l’actuelle Peugeot e-208, sans attendre une future génération. Un choix fort, motivé par une volonté de renouer avec l’ADN de performance et de sensations de conduite propres à Peugeot, tout en s’inscrivant dans la transition électrique. Il faut aussi dire que les ventes de la 208 sont en berne : sur le premier trimestre 2025, les ventes ont dévissées de -26,04%.
Cette future e-208 GTi ne sera pas une simple mise à jour esthétique. Il profitera de la base technique Perfo-eCMP, la version sport de la plateforme électrique du groupe Stellantis déjà utilisée sur des modèles comme les Abarth 600e, Alfa Romeo Junior Veloce et Lancia Ypsilon HF. Cette dernier partage d’ailleurs sa chaîne de production avec l’e-208 à l’usine de Figueruelas, en Espagne, ce qui facilite leur développement parallèle.
Jusqu’à 280 ch, châssis affûté et autonomie optimisée
Sous le capot, la future e-208 GTi pourrait adopter le moteur électrique de 280 ch (206 kW) déjà utilisé dans les modèles Perfo-eCMP. Le gain de puissance est conséquent face aux versions actuelles de l’e-208 (136 et 156 ch), et permettrait un 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes, faisant du modèle un sérieux prétendant dans la catégorie des petites sportives électriques du segment B.
Le châssis sera lui aussi profondément modifié : voies élargies, suspension rabaissée, freins avant renforcés avec étriers à quatre pistons, et surtout un différentiel mécanique Torsen, pour une motricité optimale sur cette traction avant. La batterie, elle, gagnera légèrement en capacité pour atteindre 54 kWh, contre 50 à 51 kWh sur l’e-208 standard. L’idée est de proposer une autonomie supérieure à 400 km en cycle WLTP, malgré l’augmentation de la puissance et des performances. Toutefois il faudra voir sa chauffe sur circuit et il serait étonnant que Peugeot développe une batterie rien que pour elle.
Une signature GTi modernisée mais fidèle à l’esprit d’origine
Le look de cette future e-208 GTi devrait intégrer quelques codes esthétiques classiques à ce genre de véhicule.On s’attend à un kit carrosserie sportif mais pas exubérant, avec des accents rouges (les GTi c’est toujours rouge quelque part), un bouclier redessiné, des jantes spécifiques, une garde au sol réduite et quelques badges GTi bien placés. L’intérieur pourrait reprendre certains éléments haut de gamme du groupe Stellantis, comme les sièges baquets Sabelt de l’Alfa Romeo Junior Veloce ou de l’Abarth 600e, un i-Cockpit revisité, et une ambiance typée sport avec surpiqûres rouges.
Côté technologie embarquée, Peugeot envisagerait d’intégrer des fonctionnalités numériques orientées performance, comme un chronomètre de tours, un accéléromètre G-force, un mode Launch Control, ou une gestion électronique de la motricité plus poussée pour séduire une clientèle jeune et connectée.
Au-delà des cousines Stellantis, elle devra aussi affronter l’Alpine A290 et la Mini JCW, toutes deux, déjà commercialisée. La première débute à 38 700 € pour la version 180 ch et la seconde s’offre à 37 530 € pour 184 ch.
