Si le Nissan Juke a été un véritable carton à sa sortie en 2010, depuis sa deuxième itération en 2019 il se fait plus discret. Pour relancer ses ventes, Nissan dévoile une mise à jour qui redonne de la couleur et des équipements à ce petit SUV urbain au style branché. On fait le tour des évolutions dans le cadre d’une présentation statique.
Avant son arrivée sur les routes mi-avril, nous avons pu découvrir le restylage de mi-carrière de ce « nouveau » Juke. Produit à plus de 1,3 million d’exemplaires dans l’usine anglaise de Sunderland, le Juke est le quatrième véhicule de la marque le plus produit après les Qashqai, Micra et Primera.
Pourtant, et en dépit du succès de la première génération (2010-2019), la seconde itération du SUV convainc moins. La faute à un style assagi ? En tout cas, en attendant que la version tout électrique du Juke arrive (sans doute en 2026), le constructeur modernise son crossover avec un équipement en hausse, une sécurité accrue et un look légèrement rafraîchi.
Nissan Juke 2024, de nouveaux coloris et c’est presque tout
À l’extérieur le principal changement repose sur le retour de la couleur jaune, dénommée ici Jaune Tonic, cher au premier Juke. Cette couleur, associée à la nouvelle finition N-Sport renforce la silhouette dynamique de la voiture avec la peinture bi-ton du toit, les rétroviseurs extérieurs, les inserts de passage de roue et la calandre de la même couleur noire. D’ailleurs, sur la face avant et au niveau du spoiler, les yeux les plus avisés remarqueront des petites lèvres ajoutées juste entre la lame avant et les anti-brouillards.
Et c’est presque tout en ce qui concerne les changements extérieurs, à l’exception d’un blanc nacré plus pur et d’un noir Kuro plus profond. De nouvelles jantes de 19 pouces avec un dessin plus aérodynamique font leur apparition.
Un habitacle plus technologique
Dans l’habitacle les changements sont plus nombreux. Exit les compteurs à aiguille, le combiné d’instrumentation fait place à une dalle numérique de 12,3 pouces personnalisable avec deux présentations différentes. La disposition classique présente deux cadrans et un espace central contenant des informations supplémentaires. L’autre disposition affiche la vitesse et le régime moteur sur une paire de cadrans inclinés. Entre les deux, on peut toujours afficher la navigation, la consommation, ou encore l’audio et d’autres informations d’aide à la conduite.
L’écran d’info-divertissement de seulement 8 pouces et au graphisme vieillot est remplacé par un nouvel écran tactile de 12,3 pouces au format cinéma. Il reprend l’interface vue sur les nouveaux Nissan Qashqai et Nissan X-Trail avec un écran d’accueil personnalisable avec des widgets. L’interface est assez réactive, sans toutefois égaler celle d’un smartphone. Un essai plus long nous permettra de découvrir les arcanes de cette interface, mais le graphisme est modernisé et les informations complètes.
Aussi, le système d’info-divertissement est censé être plus réactif au niveau de la commande vocale avec une meilleure capacité de compréhension du « langage naturel ». La connectivité sans fil est disponible pour Android Auto et Apple CarPlay et il est possible de lire des vidéos des appareils connectés par USB lorsque la voiture est à l’arrêt.
Une meilleure ergonomie du poste de conduite
L’écran trône toujours sur le haut de la planche de bord au-dessus des aérateurs centraux, mais ceux-ci, au nombre de trois précédemment, ne sont plus que deux et rectangulaires. Sous l’écran on accède à quelques touches de raccourcis comme le volume, la caméra de recul ou le saut de plage de musique. Aussi l’écran est légèrement incliné, de 8° vers le conducteur pour une meilleure ergonomie. À ce sujet, Nissan déclare avoir amélioré la disposition de l’accoudoir central pour un meilleur maintien et surtout les commandes de chauffage manuelles ont été conservées.
Il n’y a plus de frein à main mécanique, ce qui libère de l’espace en pied de console et la boîte à gant passe à 7,8 litres. Enfin des prises USB-A et USB-C sont disponibles à l’avant et à l’arrière.
Avec l’entrée en application de la norme GRS II en juillet 2024, Nissan est contraint d’inclure de nouvelles aides à la conduite comme l’alerte de franchissement involontaire de ligne et l’assistance au maintien de voie. Il est heureusement possible de les déactiver. Une caméra de recul fait partie des équipements standards, ainsi que l’activation automatique des feux de détresse lors d’un freinage d’urgence.
Motorisation essence ou hybride
Sous le capot, pas d’évolution. On retrouve toujours le petit moteur essence turbo DIG-T 3 cylindres de 1,0 litre de cylindrée développant 114 ch et 200 Nm de couple. Il est disponible avec une transmission manuelle à 6 vitesses ou automatique à double embrayage (DCT) à 7 vitesses, avec un sélecteur de mode de conduite. La consommation est donnée pour 5,8 l/100 km. Plus sobre et plus puissant, le Juke est aussi disponible avec la motorisation hybride, commune au Renault Captur E-Tech, qui développe 143 ch. Elle se compose d’une motorisation essence associée à un moteur électrique alimenté par un onduleur et une batterie de 1,2 kWh. Autorisant quelques déplacements et manœuvres en tout électrique, la consommation descend à 4,7 l/100 km.
Nissan Juke 2024, prix et disponibilité
Le nouveau Nissan Juke est d’ores et déjà disponible à la commande et arrivera en concession à partir de la mi-avril 2024. Le prix de la version d’entrée de gamme avec le trois cylindres essence 114 ch et la boîte manuelle démarre à 25 400 €. Il faut compter 27 100 € pour la boîte auto DCT 7. La version Hybride 143 ch débute quant à elle à 30 700 € soit 1 650 € de moins que précédemment puisque cette motorisation est disponible désormais dés la première finition Acenta. La version N-Sport Hybrid 143 dévoilée lors de cette présentation statique s’affiche à 35 650 €.