Si le Volkswagen T-Cross ne figure pas sur le podium des ventes de Volkswagen, ce SUV urbain n’en demeure pas moins un succès. Après 4 ans de bons et loyaux services, il était temps de lui offrir un restylage. Une opération réussie ? Réponse dans notre test !
Basé sur la plateforme MQB A0, le T-Cross est une des 3 versions crossover de celle-ci puisqu’il doit partager son positionnement de segment avec le T-Roc qui se veut premium et le Taigo à la ligne de SUV coupé. Ne lui reste-il qu’une maigre part du gâteaux ? Pas tant que ça, puisqu’avec son positionnement urbain il est le plus court des trois (mais pas le moins habitable, nous le verrons plus loin) et surtout il s’est tout de même vendu à plus de 1,2 millions d’exemplaires en 4 ans dont 63 500 unités en France.
Ainsi, même si il n’est pas le best-seller de la marque, le Volkswagen T-Cross oscille entre la 4ème et la 5ème meilleure place des ventes. Une voiture qui est loin d’être anecdotique pour la marque et qu’il était temps de renouveler car il a perdu de son aura en 2023 surtout face aux C3 Aircross, Renault Captur et Yaris Cross. Si son restylage n’est pas une révolution il apporte tout de même son lot d’améliorations.
Volkswagen T-Cross 2024, une montée en gamme perceptible
Cette version restylée se veut donc plus moderne et davantage dans l’ère du temps. Pour ce faire Volkswagen a revu le design des pare-chocs avant et arrière et propose une nouvelle signature lumineuse arrière. Le T-Cross est désormais équipé de la technologie de projecteurs IQ Light Matrix Led et bénéficie, dés l’entrée de gamme, d’une instrumentation digitale et d’un nouvel écran d’info-divertissement. Surtout il accueille aussi une nouvelle motorisation 1,5 TSI 150 ch en plus des versions 95 ch et 115 ch.
Nous avons eu la chance d’essayer les trois motorisations et nous vous donnerons notre avis à la conduite sur ces trois versions, mais notre version d’essai principale était le T-Cross 1.0 TSI R-Line 115 ch DSG7 affiché hors option à 32 340 €.
Enfin, notez que l’habitacle bénéficie aussi d’une montée en gamme des matériaux et de meilleure finition. Du coup, la gamme d’offre est revue.
Volkswagen T-Cross 2024, tout équipé de série en version Life et VW Edition
L’entrée de gamme Life à 25 790 € est bien équipée de base avec : l’aide au stationnement, la conduite semi-autonome de niveau 2, le freinage d’urgence, la climatisation, la connectivité Android auto/Apple CarPlay, le digital cockpit (double écran de 8 pouces), et les rétroviseurs électriques. Exactement au même prix, Volkswagen propose une édition de lancement nommée Volkswagen Edition qui ajoute 2 200 € d’avantage client avec en plus la peinture métallisée, la caméra de recul, l’accès main libre, les vitres arrières surteintées et les jantes 17 pouces.
Life Plus
Pour 1 160€ de plus, soit 26 950 €, la finition Life Plus ajoute le maintien lombaire, la clim auto bi-zone et la navigation connectée.
Style et R-Line
Au-dessus encore, on trouve les deux finitions haut de gamme Style et R-Line. Débutant à 32 100 € la finition Style propose le combiné d’instrumentation numérique de 10,25 pouces, la charge smartphone par induction, l’éclairage d’ambiance intérieur, les feux anti-brouillard, l’éclairage IQ Light Matrix Led et la navigation avec service de streaming.
Enfin, la finition R-Line se veut plus sportive avec des pare-chocs spécifiques, quelques accastillages de carrosserie en plus ainsi qu’à l’intérieur un siglage propre à la version et un écran de 10,25 pouces.
3 motorisation disponibles
Trois motorisations sont disponibles :
- 1.0 TSI 95 ch en boite mécanique 5 vitesses exclusivement, à partir de 25 790 € et disponible sur Life, New Edition et Life PLus.
- 1.0 TSI 115 ch en boite auto DSG7 uniquement à partir de 28 660 € et disponible sur l’ensemble de la gamme LIfe, New Edition, Life plus, style et R-Line
- 1.5 TSI 150 ch DSG7 uniquement à partir de 33 900 € et disponible que sur Style et R-Line
Petit détail qui peut avoir son importance, la peinture gratuite est la Jaune Raisin. Plutôt pimpante et agréable pour les photos de notre essai, les clients l’assumeront-ils au quotidien ? En tout cas tout un spectre coloré est disponible avec le Bleu Clair, le Rouge Roi, le Noir Intense, le Blanc Pur et une gamme de trois gris.
Design et Finitions, Volkswagen T-Cross 2024
Le restylage a fait du bien à la T-Cross qui arbore désormais un look légèrement plus actuel. Les retouches sont subtiles mais on remarque tout de même une calandre avec un motif de vagues plus prononcés, le bouclier est plus proéminent et l’entrée d’air inférieure est élargie. Sur la version R-Line, le motif de celle-ci est en nid d’abeille et elle est protégé par un sabot en plastique d’aluminium.
Idem à l’arrière, le bouclier est redessiné et arbore le motif en nid d’abeille.
L’intégration des feux Matrix Led permet d’avoir un bandeau lumineux qui traverse la calandre à l’avant et court le long du coffre. Sur notre version d’essai l’éclairage arrière est matérialisé par un éclairage Led en forme de X.
Globalement la silhouette n’évolue pas et on retrouve toujours la ligne ramassée qui a fait le succès du T-Cross. Surtout, sa longueur de 4,14 m pour une largeur de 1,76 m et une hauteur de 1,57 m lui permettent de rester compact. Son empattement n’évolue pas et reste à 2,55 m, le plus petit du segment.
Un habitacle modulaire
L’habitacle du petit Volkswagen, ingénieusement conçu et doté de nombreux espaces de stockage, offre un accueil étonnant pour sa taille.
L’habitacle lumineux donne une véritable sensation d’espace, laquelle est renforcée par la banquette arrière coulissante de 14 cm. Tirée au maximum vers les places avant il est toujours possible que deux adultes prennent place pour un court trajet car les pieds peuvent se loger sous les sièges du rang 1. Pour gagner en convivialité, la banquette poussée au maximum vers le coffre offre un bon espace au genoux. Seule la place du milieu reste décevante à cause du tunnel central.
Grâce à cette banquette coulissante, le volume du coffre est ajustable, allant de 385 à 455 litres, et sa fonctionnalité est renforcée par un plancher double dans les versions Style et R-Line. C’est un des plus logeables de la catégorie.
De plus, la possibilité de rabattre le siège passager avant augmente la capacité de chargement pour les objets longs. Ce siège porte-feuille permet aussi d’accéder facilement aux places arrières et d’attacher un bébé sur son siège-auto par exemple. Très rares sont les modèles à disposer de cette astuce. On pense au Renault Kangoo, mais si vous avez d’autres modèles actuels en tête, n’hésitez pas à nous les signaler en commentaire.
Finissons avec la qualité perçue qui fait un pas en avant avec un haut de planche de bord en plastique moussé et des assemblages sans reproches. Notre finition d’essai R-Line se pare de sur-piqures et d’inserts carbone qui ne sont pas nécessaires à notre avis sur ce genre de véhicule mais la finition respire la qualité.
Volkswagen T-Cross 2024, le point sur les technos embarquées
Sur le volant on est heureux de ne pas trouver de commandes haptiques héritées de l’ID.3, mais nous ne réjouissons pas trop vite : elles sont bien présentes au niveau des commandes de clim. Elles sont réactives mais moins intuitives que les commandes de chauffage traditionnelles et elles obligent à quitter la route des yeux.
Bonne nouvelle toutefois, l’interface multimédia a été revue. L’instrumentation numérique est de série, personnalisable et très complète. Elle s’affiche sur une dalle matte de 8 pouces et de 10,25 pouces sur les finitions Style et R-Line. Naviguer dans les menus de celle-ci est assez simple et rapides via les touches sur le volant.
Même constat avec l’écran d’info-divertissement qui migre désormais sur le haut de la planche de bord. De 8 pouces en série il peut s’afficher sur 9,2 pouces en option sur Style et R-Line. Si le style est plus moderne, nous avons trouvé qu’il était moins pratique de naviguer dedans à cause de l’absence de touches de raccourcis latérales.
Quoiqu’il en soit la surcouche graphique est agréable et fluide mais les sous-menus présente une arborescence au design daté. C’est un peu dommage et reste bien loin des nouvelles références posées par Android Automotive par exemple.
Globalement toutefois, l’expérience est acceptable. Il est possible rapidement de couper certaines aides à la conduite envahissantes comme le maintien dans la voie ou l’alerte de sur-vitesse. Soit en passant par l’écran soit via un bouton caché à l’extrémité du commodo gauche. Nos amis de Toyota devraient s’en inspirer.
Notons enfin la présence d’une connectivité Bluetooth ainsi que la présence de 4 ports USB-C. Il est alors possible d’accéder à Android Auto ou Apple CarPlay.
Volkswagen T-Cross 2024, au volant
En plus du Park Pilot ou du freinage d’urgence automatique, le Volkswagen T-Cross est équipé de série du Travel Assist. Couplé au maintien dans la voie et au régulateur de distance il autorise une conduite semi-autonome de niveau 2. Avec la boite DSG7 la fonction de redémarrage dans les embouteillages est prise en compte. Mieux encore, le système gère l’entrée dans les agglomérations, les ronds points ou les carrefours avec le système prédictif de navigation. La conduite est particulièrement coulée mais il faut rester vigilant car il n’arrive pas encore à détecter la présence d’obstacle ou l’arrivée d’un véhicule qui déboulerait soudainement.
Quoiqu’il en soit, le Volkswagen T-Cross nous a agréablement surpris par sa douceur de fonctionnement, sa souplesse et son confort global. Dépourvue d’hybridation, la gestion du Stop and Start est pourtant transparente et le moteur sait se faire silencieux tant qu’on ne le sollicite pas. Si à l’inverse on enfonce la pédale de droite, le trois cylindres émet un grognement qui n’est pas des plus mélodieux.
Il ne faut pourtant pas hésiter à le réveiller tant les 115 ch se montrent à l’aise sur quasiment tous les types de routes. Suffisamment coupleux et alerte à basse vitesse il fait preuve d’une gentille allonge quand on lui demande un dépassement énergique. La boite DSG7 se montre douce et accepte les rétrogradages à la mano, via les palettes au volant, tout en marquant un temps de latence un peu exagéré en cas de conduite énervée.
Pour plus de pep’s il faudra se tourner vers la plus véloce version 4 cylindres TSI 150 ch. Énergique sans être brutal ce moteur se montre plus sportif et accepte de prendre des tours sans rechigner. Il ne transforme pas le T-Cross en SUV sportif mais il se montre utile si vous voyager régulièrement chargé. Le 0 à 100 km/h passe de 11,3 s avec le 115 ch à 8,3 s avec ce quatre cylindres. C’est notable.
La bonne surprise viendra aussi du côté du petit 3 cylindre 95 ch, qui loin d’être anémique acceptent d’être maltraité dans les virages des Gorges de l’Hérault, terrain de jeu de cet essai routier. Proposé uniquement avec une boite manuelle 5 rapports, nous n’avons pas hésité à le pousser dans ses retranchements. Si, doté de cette motorisation, le VW T-Cross est incapable de suivre le TSI 150 dés que la route se dégage, il fait preuve d’un tempérament vif et virevolte de virage en virage, n’hésitant pas à glisser gentiment pour se placer à la corde avant de ressortir avec un peu de sous-virage. Amusant.
Le T-Cross n’est toutefois pas fait pour être brusqué. Le train avant se montre moins directif que le Renault Captur ou le Peugeot 2008 mais ses suspensions typées confort ainsi que les réglages de son châssis en font un SUV très sain et agréable à mener sur le réseau secondaire et en ville où son petit gabarit le rend maniable.
Consommation de la Volkswagen T-Cross 2024
Dépourvu d’hybridation, même légère, on aurait pu craindre le pire pour ces motorisations purement thermique. Il n’en est rien. En cycle mixte combiné, le trois cylindres 115 ch est donné pour 5,8 l/100 km. Lors de notre essai nous avons noté une moyenne de 6,3 l/100 km mais nous avons même réussi à descendre sous la barre des 5 l sur les routes plates de Camargue sans éco-conduite particulière. Aidé par sa faible cylindrée et ses uniques trois cylindres, ce TSI 115 ch est remarquablement sobre. Même le plus puissant TSI 150 ch, doté de quatre cylindres, parvient a afficher 6 l en mixte WLTP.
L’absence d’hybridation jouera en sa défaveur d’un point de vue marketing mais dans les faits les consommations restent mesurées. Idem pour le malus qui reste contenu. Il faudra compter à partir de 260 € avec le TSI 95 ch, 360 € pour le TSI 115 ch et 540 € pour le TSI 150 ch.