La Volkswagen ID.3, pionnière de l’électrification chez les constructeurs généralistes, fait peau neuve avec un restylage bienvenu. Dotée d’une finition rehaussée et d’améliorations logicielles, cette compacte électrique cherche à reconquérir un marché de plus en plus compétitif. Est-ce que cette mise à jour lui permettra de revenir sur le devant de la scène ? Réponse dans notre test !
Présentation Volkswagen ID.3
Dans l’univers en constante évolution des véhicules électriques, la Volkswagen ID.3 fait un retour remarqué avec un restylage inattendu après seulement deux ans et demi de présence sur le marché. Ce choix audacieux de la part du géant allemand découle de la nécessité de surmonter les défis initiaux auxquels cette berline compacte entièrement électrique a été confrontée. Entre les obstacles posés par la pandémie de COVID-19 et les problèmes de pénurie de puces électroniques, l’ID.3 a dû faire face à des débuts tumultueux.
Lors de son lancement, l’ID.3 avait suscité des réactions mitigées en raison de son design monovolume peu conventionnel et de quelques problèmes électroniques qui ont troublé les premiers propriétaires. De la même façon, la finition semblait être en deçà de ce que l’on pouvait attendre d’un constructeur premium. Toutefois, Volkswagen a pris des mesures pour résoudre ces problèmes grâce à plusieurs mises à jour logicielles visant à améliorer la fiabilité et l’expérience à bord.
En ce qui concerne les tarifs, la Volkswagen ID.3 Pro Performance en batterie 58 kWh débute à 42 990 € ce qui la rend éligible au bonus écologique de 5 000 €. Notre version d’essai en revanche avec la batterie de 77 kWh démarre elle a 49 990 €.
En finition « Life Plus », la nouvelle ID.3 58 kWh est proposée à partir de 279 €/ mois. La version Pro S en finition « Style » est proposée au loyer de 399 €/mois.
Deux versions, même puissance mais petite ou grande batterie
Malgré ces premiers défis, l’ID.3 possède de nombreuses qualités, notamment son groupe motopropulseur électrique disponibles en deux versions : Pro Performance et Pro S. Dans les deux versions, le moteur électrique développe 204 ch (150 kW), et offre 240 Nm de couple en version Pro Performance et 310 Nm en version Pro S.
La version Pro Performance avec batterie de capacité nette de 58 kWh offre une autonomie maximale en cycle mixte de 427 km. Elle se recharge en courant alternatif jusqu’à 11 kW et en courant continu jusqu’à 120 KW. La version de notre test, la Pro S offre une batterie de capacité nette de 77 kWh permettant une autonomie maximale de 557 km. Elle se recharge en courant alternatif jusqu’à 11 kW et en courant continu jusqu’à 170 kW (une augmentation de 35 kW par rapport à l’ancienne génération), pour une recharge de 5 à 80% d’environ 30 minutes.
Dans un paysage de plus en plus compétitif pour les véhicules électriques, la question demeure : cette mise à jour est-elle suffisante pour relancer la carrière de l’ID.3 et lui permettre de rivaliser avec ses concurrentes ? Découvrez dans notre essai si la Volkswagen ID.3 restylée peut reconquérir le cœur des passionnés d’électrique et se hisser parmi les meilleurs choix de sa catégorie.
Design nouvelle ID.3 : Élégance Discrète et Raffinement Subtil
Le restylage de la Volkswagen ID.3 ne change pas radicalement la donne, mais il dévoile une approche subtile. La silhouette monovolume est conservée mais l’ID.3 est globalement plus élégante. En examinant attentivement cette mise à jour, on découvre quelques ajustements qui lui confèrent un dessin plus raffiné.
À l’avant, les feux avant conservent leur forme caractéristique, mais le bouclier a subi une métamorphose discrète avec l’intégration d’ouïes aux extrémités, ajoutant une touche d’agressivité bienvenue. On note aussi des angles plus marqués, ajoutant une touche de dynamisme. Le sommet du capot est désormais d’une seule pièce, remplaçant le masque noir qui le couronnait auparavant, offrant une esthétique plus fluide et homogène.
L’arrière, en revanche, peut sembler inchangé à la lumière du jour, mais la nuit la véritable transformation se dévoile. Les feux arrière s’étirent sur le coffre, créant une signature lumineuse distinctive qui était absente jusqu’à présent.
Au final, l’ID.3 se rapproche des berlines classiques, sans se détourner de son identité tout en rappelant la Golf. L’esthétique est plus moderne est plus séduisante.
Habitacle : Deutch Qualitat
L’intérieur de la Volkswagen ID.3 est au centre de l’évolution qui s’est imposée comme une réponse aux critiques précédentes. Le constructeur a pris à cœur d’offrir une expérience intérieure plus convaincante, donnant ainsi plus de valeur à chaque euro investi. Les améliorations sont sensibles, et l’ambiance générale s’en trouve clairement rehaussée.
L’une des premières évolutions notables réside dans les matériaux de l’habitacle, désormais majoritairement moussés, avec des touches de raffinement telles que les surpiqûres ornant les contre-portes. Ces améliorations contribuent à créer une atmosphère plus chaleureuse.
Technologies embarquées
L’élément central de cette transformation est sans conteste l’écran tactile, qui passe désormais à une dalle de 12 pouces en série (10 en série et 12 en option précédemment), offrant une expérience visuelle plus immersive. De plus, son logiciel amélioré corrige de nombreux bugs. L’ensemble apporte une réactivité accrue, rendant l’utilisation plus fluide et plus intuitive.
Notons toutefois que ce n’est pas encore au niveau de ce que propose Google Automotive ou Tesla au niveau de la réactivité et de la personnalisation. L’ergonomie est en revanche correct avec un graphisme aéré. La dalle est toujours sensible aux reflets et aux trace de doigts.
Avec la mise à jour 3.0 du système d’exploitation des ID, l’ID.3 restylée reçoit un planificateur d’itinéraire embarqué qui permet de proposer des arrêts de charge sur le trajets en fonction des données de circulation, de l’état de la route, ainsi que du niveau de charge souhaité à l’arrivée de la destination. Attention néanmoins, il n’y a pas d’information sur l’intégration d’informations concernant l’état des bornes et leur disponibilité.
Planificateur intégré et Park Assist avec mémorisation de trajet
Le nouveau logiciel ID.3.0 apporte plusieurs améliorations, notamment en ce qui concerne les fonctionnalités liées à la conduite semi-autonome de niveau 2. Parmi ces nouveautés, on note une amélioration du maintien dans la voie, qui permet désormais au système de fonctionner sur des routes ne disposant que d’une seule ligne de marquage.
De plus, si le véhicule est déjà équipé d’un régulateur de vitesse adaptatif et prédictif, qui ajuste la vitesse en fonction des limitations de vitesse et du trajet, il intègre également une fonctionnalité de changement de voie en réponse à l’activation du clignotant. A l’usage la conduite semi-autonome s’avère assez convaincante, sans à-coups ni freinage fantôme mais il faut passer par les touches haptiques au volant ce qui oblige à quitter la route des yeux. Même remarque en ce qui concerne les commandes de climatisation dont la sensibilité est améliorée mais obligent aussi à détourner le regard.
On salue en revanche l’efficacité de la navigation en réalité augmentés projetée sur le pare-brise ainsi que le Park Assist à fonction mémoire qui enregistre jusqu’à cinq manœuvres de stationnement différentes. Une fois que le conducteur a enregistré une manœuvre, la voiture peut répéter celle-ci de manière autonome, tout en surveillant l’environnement extérieur.
Au volant de l’ID.3 restylée : un bon compromis entre douceur et réactivité
Sur le plan technique, la nouvelle Volkswagen ID.3, surtout dans sa version la plus populaire, conserve l’essentiel de sa configuration. Le moteur électrique maintient sa puissance de 204 chevaux, tandis que la batterie standard de 58 kWh reste inchangée. Pour le modèles Pro S de notre essai, le couple passe à 310 Nm contre 240 Nm en version standard.
La conduite de l’ID.3 reste globalement imprégnée de douceur et de fluidité. Avec une longueur de 4,24 mètres et un rayon de braquage réduit à seulement 10,2 mètres, elle se faufile aisément dans la circulation urbaine.
Le mode Brake accentue le frein moteur pour réduire la dépendance à la pédale de frein, mais il ne comporte pas de mode One-Pedal permettant un arrêt complet du véhicule. La pédale est moins spongieuse que sur la première mouture mais l’attaque manque de mordant.
Sur les petites routes, l’ID.3 affiche un bon équilibre, garantissant une tenue de route sécurisante et un amortissement légèrement ferme à basse vitesse, mais efficace. En la brusquant un peu ou au levé de pieds elle révèle bien son caractère de propulsion, ce qui lui permet de signer quelques petites virgule mais l’anti-patinage veille pour sécuriser correctement l’ensemble. On apprécie aussi la calibration de la direction qui offre un bon retour d’information mais attention aux trépidations à basse vitesse avec les roues exagérément grandes, selon nous, de 20 pouces disponibles en option.
Enfin, notons qu’avec la batterie de 77 kWh le poids est de 1 928 kg et que pour des raisons d’homologation la voiture est une quatre places. Le coffre dispose de 385 l. C’est mieux que les 363 l de la MG4 mais moins bien que les 440 l de la Megane E-Tech et les 425 l de la Tesla Model 3.
Autonomie : dans la bonne moyenne
L’autonomie de la Volkswagen ID.3 restylée varie selon la configuration de la batterie. Avec la batterie de 58 kWh, la norme WLTP annonce une autonomie de 427 kilomètres. Si vous optez pour notre version de test, la version Pro S avec une batterie de 77 kWh, l’autonomie WLTP grimpe à 557 km WLTP. Dans le cadre de notre essai qui s’est déroulé sur les routes de Bretagne, L’ID.3 restylée est bonne élève en ville avec 14,1 KWh/100 km relevé et 16,1 kWh/100 km sur route sans écoconduite particulière. Il faudra en revanche compter sur 22.5 kWh sur autoroute.
En ce qui concerne la recharge, là aussi des efforts ont été réalisés par le constructeur. VW annonce jusqu’à 170 kW en courant continu soit une augmentation de 35 kW par rapport à l’ancienne génération), pour une recharge de 5 à 80% d’environ 30 minutes. En courant alternatif la puissance reste à 11 kW.
