EA Sports WRC, développé par Codemasters et EA, offre une immersion dans le monde du rallye, avec un bon équilibre entre simulation et arcade. Mais qu’en est-il vraiment ? On vous dit tout dans notre test !
Avec le rachat de Codemasters, à l’origine de Dirt Rally, par Electronic Arts les fans ont eu une petite suée lorsque EA a annoncé ne pas donner une suite à Dirt Rally 2.0. Mais en réalité EA a offert aux fans une refonte du jeu de course en proposant ce EA Sport WRC qui serait un mix entre Dirt Rally 2.0 et WRC Generation. On vérifie ça dans notre test !
On compte 18 destinations, 200 spéciales à parcourir par tous les temps et près de 80 voitures. Si vous avez écumé les pistes de Dirt Rally 2.0, vous avez de quoi voir venir avec ce nouvel opus. Aussi, notez que le jeu est compatible avec la PlayStation 5 et Xbox Series X/S et PC.
EA Sports WRC, un mode carrière convenu et sans surprise
Le mode carrière est bien structuré, avec un système de sponsors, un calendrier dynamique et un bon choix de voitures. Il rappelle fortement les jeux F1, tout en intégrant des éléments issus des précédents WRC de Nacon.
Le jeu propose toutes les spéciales de la saison 2023, avec des environnements variés et des tracés bien réalisés. Les écuries et livrées officielles apportent une touche d’authenticité. Cependant, ne vous attendez pas à être surpris ou à découvrir une quelconque révolution ici.
On note toutefois que « l’école de rallye » est une initiative sympathique pour rendre le jeu accessible, et elle permet aux nouveaux joueurs de se familiariser avec les bases du pilotage sans contrainte.
Gameplay et FFB de EA Sports WRC: un point positif ?
Le gameplay d’EA Sports WRC est un mélange entre la physique de DiRT Rally 2.0 et des aspects plus arcade, le rendant parfait pour le grand public. Les voitures hybrides proposent trois paliers de déclenchement, influencés par le dosage de l’accélération. Si le jeu brille par ses sensations de glisse et de vitesse, la physique sur l’asphalte est décevante et manque en revanche de précision, même si elle est meilleure que celle de DiRT 2.0. Un point faible réside dans les voitures à propulsion, qui sont un cran en dessous.
Malgré ce défaut, le jeu reste amusant et s’adapte bien à la manette ou au volant, ce qui est parfait pour les joueurs débutants. Les joueurs confirmés trouveront néanmoins plus de plaisir avec un volant.
Qui dit volant, dit FFB (retour de force). Il est nécessaire de passer du temps dans les réglages pour adapter le ressenti à votre goût. Avec de la patience et des ajustements, il est possible d’obtenir un retour de force agréable. D’ailleurs, si vous ne savez pas encore vers quel setup de volant vous tourner pour débuter, nous vous avons concocté un guide d’achat pour vous aider dans vos choix. De notre côté, nous roulons avec un Fanatec CSL DD et un pédalier V3
Aussi, il existe des guides en ligne pur vous aider aider à optimiser l’expérience de conduite sur EA WRC, car il n’est pas toujours facile de trouver le bon réglage soi-même.
Un multijoueur de qualité ?
En multijoueur, vous pouvez faire un championnat avec vos amis. La fonction reste assez simple et basique.
Le jeu offre un mode club, mais qui, au final, se limite à un mode multijoueur avec une durée prolongée. Dommage qu’il ne soit pas possible de choisir plusieurs catégories de voitures, par exemple.
Du côté de l’eSport, on attend encore des informations. Le jeu ne semble pas encore prêt à accueillir de grandes compétitions, notamment parce qu’il manque une diffusion TV. EA WRC étant un jeu service, il n’est pas improbable de le voir évoluer en ce sens.
EA Sports WRC, côté contenu, ça donne quoi ?
Le contenu est riche, avec un grand nombre de voitures, allant des catégories Junior au WRC en passant par le WRC 2, le Groupe 4 ou encore le mythique Groupe B. Chaque véhicule a un comportement bien distinct, ce qui ajoute de la profondeur au gameplay et même si on est pas au niveau de Richard Burns Rally, il y a tout de même assez de diversité pour parcourir tous les types de rallyes. On note toutefois l’absence de certaines voitures iconiques de l’histoire du WRC comme la Celica GT-Four ST185, la Renault 5 Maxi Turbo ou encore la Fiat 131 Abarth Rally.
On regrette également le manque d’équilibrage des voitures, c’est à dire que dans chaque catégorie, une voiture domine toute les autres. Par exemple, en R2 c’est impossible de gagner ou de faire les meilleurs temps mondiaux si on n’a pas la Skoda. Dans la réalité une C3 Rally2 parvient à lui tenir tête.
Côté spéciales, les joueurs sont gâtés, avec certaines spéciales de près de 30 km. Un vrai régal, c’est important de le noter. Seul petit défaut : sur asphalte, hormis le Rallye Monte-Carlo, toutes les spéciales sont un peu trop rapides et manquent un peu de sinuosité. On se retrouve à fond pendant de longues secondes. Sur terre, le résultat est différent, avec des spéciales bien plus convaincantes.
La personnalisation des véhicules, bien qu’incluse, est peu attrayante visuellement et reste totalement anecdotique. On peut également noter l’absence du partage des skins, pourtant présent dans WRC Générations, qui permettait aux plus créatifs de partager leurs créations avec la communauté.
Graphismes : l’effet waouh ?
Graphiquement, EA Sports WRC est satisfaisant, mais sans grande innovation. Les environnements sont bien réalisés, avec une gestion correcte des ressources. Le jeu est visuellement acceptable, notamment grâce à une bonne optimisation sur diverses configurations. Les décors sont plutôt bien faits, même si certains éléments manquent de détails, mais pour compenser, notre conseil : roulez encore plus vite ! En tout cas de nombreux bugs ont été corrigé depuis la sortie initiale du jeu.
Des moteurs qui ronronnent
Le travail sur le son est l’un des points forts du jeu. Les bruitages des moteurs sont excellents, particulièrement sur certaines voiture ce qui donne une bonne immersion sonore. Quelques véhicules sont cependant moins bien modélisés acoustiquement, mais ces exceptions sont rares. Au final, on reste sur une bonne note.
Le season pass de EA Sports WRC ajoute-t-il un vrai plus ?
Les ajouts pour 2024 enrichissent l’expérience, avec de nouvelles spéciales comme celles de Pologne et Lettonie. Ces tracés sont coupés en étapes, et les livrées 2024 des WRC actuelles (Puma, i20, Toyota) renforcent l’immersion. La GR Yaris fait son entrée dans le WRC 2, tout comme la Fiesta Rallye 3 Evo dans le Junior WRC.
Les tracés de Lettonie se distinguent par leurs bosses et leur vitesse, mais manquent parfois de subtilité, donnant une sensation de « tout ou rien » dans certaines sections. Le rallye de Lettonie est globalement décevant, avec un manque d’intérêt pour les pilotes. La Pologne, plus technique, offre un meilleur équilibre entre vitesse et technicité, notamment avec la nouvelle Toyota WRC, véritable pépite sur les spéciales.
De leur côté, les GR Yaris et Fiesta Rallye 3 Evo sont très convaincantes. Nous sommes vraiment surpris par ces deux voitures. Elles sont très agréables et permettent vraiment de se faire la main avant de passer aux catégories supérieures. Elles permettent surtout de comprendre comment une voiture se pilote et réagit sur les spéciales.
Côté tarif, on n’est pas sûr de s’y retrouver. 30 € pour deux spéciales de 16 km là où le jeu de base nous en offre plus de 30 km par spéciale parfois… Côté voitures, rien de mieux, car les WRC sont des mises à jour et seulement deux vraies nouveautés. D’autres contenus devraient arriver prochainement, mais nous émettons des doutes sur la rentabilité de ce season pass.