Sorti le 20 février 2024 en early access, le jeu Le Mans Ultimate, développé par Studio 397, les créateurs de rFactor 2, a-t-il de quoi convaincre les passionnés de simracing ? On vous partage notre expérience dans ce test !
Ce test a été réalisé sur un PC équipé d’un i5-9400F et d’une RTX 2060, accompagné d’un volant Fanatec CSL DD et d’un pédalier V3.
Découverte de l’interface
Dès le premier lancement du jeu, on ressent presque un soulagement. L’interface est claire et compréhensible, un pas en avant par rapport à rFactor 2, malgré les améliorations apportées à ce dernier.
Le premier réflexe est d’explorer les options dans les paramètres. On y retrouve toutes les options habituelles d’un jeu standard, et on se dirige rapidement vers la section des commandes. Comptez quelques bonnes minutes pour tout calibrer cependant.
On est sur une simulation toutefois, donc c’est un peu moins intuitif que sur des jeux grand public mais l’ensemble reste accessible.
Une fois tous les réglages effectués et le FFB (retour d’info du volant) ajusté, direction la piste.
Le Mans Ultimate, des sensations au volant d’une grande richesse
Dans le menu, deux choix s’offrent à vous : en solo, « Week-end de course », ou en multi, « En Ligne ». On reviendra sur le multijoueur un peu plus tard dans ce test.
On s’élance avec les trois catégories de voitures présentes : les Hypercars, les LMP2, et les GTE (les GT3 arriveront dans les prochains DLC). Ce qui ressort, c’est une grande fidélité. Le FFB est aux petits oignons, avec un ressenti précis des informations. Chaque bosse, blocage de roue ou mouvement de la voiture est ressenti dans le volant, ce qui est vraiment important en simracing, puisque le volant est la seule source d’informations quand on pilote virtuellement. De ce côté-là, on sent l’influence de rFactor 2, avec une physique des pneus vraiment travaillée, peut-être même la meilleure sur le marché actuel.
Comment cela se traduit-il, me demanderez-vous ? Par des pneus froids à la sortie des stands, qui ne manqueront pas de vous piéger à de nombreuses reprises. Il y a vraiment un travail important à faire autour de la chauffe des pneus. C’est l’une des clés de ce jeu. L’autre clé, c’est d’être doux : ici, on ne peut pas jeter la voiture dans les virages comme dans d’autres jeux (F1 ou GT7, pour ne citer qu’eux). Il faut le dire, la qualité des sensations au volant dans ce jeu m’a bluffé et continue de s’ajuster à coups de petits patchs.
Le graphisme dans Le Mans Ultimate, un facteur d’immersion
Toujours en piste, on se tourne cette fois-ci du côté des graphismes. Si ma configuration ne permet pas de faire tourner le jeu en 4K ultra, je l’ai quand même poussé au maximum en 2K, au prix d’une perte de framerate. Mon objectif : voir si ce jeu est beau.
Et je peux affirmer qu’il n’a pas à rougir face à ses concurrents directs, surtout en termes de fidélité des circuits. Sur ce point, il bat aisément rFactor 2 et iRacing, que je classe parmi ses concurrents. La sensation de vitesse est bonne avec les réglages de base, même si je vous recommande de régler votre FOV selon vos préférences dans les paramètres. Les effets de lumière sont beaux, mais on note tout de même un bémol : les effets de pluie sont décevants. On espère une amélioration de ce côté-là.
Test du jeu Le Mans Ultimate, une richesse de contenu faible, mais pertinente
Le contenu est peut-être le plus grand point faible de ce jeu, ou du moins la plus grande source de frustration. Oui, on était prévenu : c’est un jeu qui reprend les codes du championnat WEC. Il peut, sur ce point, être comparé à Assetto Corsa Competizione, qui se concentre exclusivement sur les championnats GT.
ll y a donc toutes les Hypercars, la LMP2 avec toutes ses livrées de 2023 et 2024, et les GTE, tandis que les GT3 arriveront un peu plus tard avec les DLC, tout comme les dernières Hypercars.
Côté circuits, avec l’ajout d’Imola, le jeu compte au total 8 circuits officiels, tous laserscannés, ce qui offre une grande précision. Ayant eu la chance de parcourir le circuit des 24 Heures du Mans en tant que journaliste, je peux aisément dire que j’ai été surpris quand j’ai plongé dans le cockpit virtuel des voitures. Il en est de même pour le circuit de Spa-Francorchamps. Au global, on retrouve un contenu très qualitatif et surtout fidèle.
Le multijoueur, un pôle à développer
Le multijoueur… Ah, la bonne idée d’incorporer des courses qui se déroulent de manière autonome et tout au long de la journée. Cela offre aux joueurs la possibilité de courir à n’importe quelle heure. Par contre, il y a un gros manque : les serveurs privés.
Impossible de rouler avec ses amis à moins d’avoir un peu de chance et de tomber dans le même split (serveur). Quel dommage pour un jeu d’endurance de ne pas pouvoir faire des relais avec ses amis et d’être cantonné à des formats sprint. C’est d’ailleurs l’un des points qui pousse la communauté des simracers, moi y compris, à déserter le jeu en attendant cette mise à jour.
Il faut tout de même rappeler que la version 1.0 n’est pas encore sortie, et on croise les doigts pour que ces petits manques soient comblés, afin de révéler tout le potentiel de ce jeu.
Test Le Mans Ultimate, alors, on achète ou pas ?
Dans ces tests, pas de note, mais plutôt une appréciation et un ressenti pour vous aider à décider de l’achat. Est-ce que je recommande Le Mans Ultimate ? Oui, pour un public vraiment passionné, qui veut se faire plaisir avec une physique qui en met plein la vue.
Le jeu est encore à un tarif raisonnable de 30 €, et il faut compter 12 € supplémentaires pour sa nouvelle extension avec le circuit d’Imola, la Peugeot 2024 et la Lamborghini SC63. Si vous êtes encore néophyte et que vous voulez piloter de nombreuses voitures sans vraiment avoir à comprendre le comportement de chacune, cette simulation n’est peut-être pas faite pour vous.
