Royal Enfield, emblème historique de la moto classique, fait son entrée dans le monde de l’électrique en ressuscitant le nom mythique « Flying Flea ». La marque surprend en lançant non pas un, mais deux modèles électriques au style rétro, conçus spécialement pour les déplacements urbains et attendus pour 2026.
Un virage électrique en avance pour Royal Enfield
Longtemps réputée pour ses motos simples et rustiques, Royal Enfield amorce un tournant surprenant. Alors qu’on aurait pu imaginer la marque hésitante face à l’électrique, elle se lance avec ambition dans ce segment en créant une marque dédiée, Flying Flea, comme Harley Davdison l’a fait avec Livewire par exemple. Ce clin d’œil à un modèle légendaire utilisé par les parachutistes britanniques de la Seconde Guerre mondiale tente d’incarner un lien entre tradition et modernité.
Plus de 200 ingénieurs entre l’Inde et le Royaume-Uni travaillent depuis 2019 sur cette révolution électrique en mettant au point des composants personnalisés : moteur, batteries, système de gestion de la batterie (BMS) et connectivité ont été développés en interne. Après avoir investi dans la société Stark Future à Barcelone, Royal Enfield a construit une usine dédiée à la production de ses motos électriques à Chennai.
Les Flying Flea C6 et S6 : un design néo-rétro pour des performances urbaines
Les deux premiers modèles électriques, la Flying Flea C6 et la Flying Flea S6, allient style classique et innovations techniques. Ces motos, pensées pour les trajets urbains, adoptent un design élégant avec un clin d’œil aux années 1930 : on y trouve une fourche Girder en aluminium forgé en treillis, inspirée des modèles de l’époque ainsi qu’un cadre en aluminium et un boîtier de batterie en magnésium. Ce design vise à casser l’image traditionnelle des motos électriques et tente de se démarquer des autres modèles du marché avec une touche de charme.
Les Flying Flea seront équipées de plusieurs modes de conduite, un système de démarrage sans clé via smartphone, ainsi qu’un ABS en virage et un régulateur de vitesse. Bien que les détails techniques sur l’autonomie, la puissance du moteur ou le poids n’aient pas encore été dévoilés, ces caractéristiques laissent penser que ces deux modèles sont conçus pour offrir des performances « urban plus ». En d’autres termes, elles sont pensés avant tout pour un usage citadin, tout en étant capables d’assurer quelques escapades en dehors des centres-villes. Cela les place en concurrence directe avec des modèles comme la BMW CE 02 ou la Maeving RM1S, d’autres références montantes du marché électrique urbain.
Siddhartha Lal, directeur général d’Eicher Motors (maison-mère de Royal Enfield), a confirmé la stratégie de la marque lors de la présentation, affirmant : « C’est un marché qui n’a pas encore été pleinement exploré. Nous ne lançons pas simplement une idée au hasard en espérant qu’elle fonctionne ; nous croyons en ce projet et en son potentiel pour les véhicules urbains plus polyvalents. »
A regarder le gabarit des motos et les roues étroites, on peu penser que les Flying Flea seront accessible au permis B.