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    Toyota Gazoo Racing, provoquer l’histoire au 24H du Mans

    À l’approche des 24 Heures du Mans, Toyota Gazoo Racing se trouve dans une position inhabituelle. Avec cinq victoires lors des six dernières éditions, l’équipe japonaise arrive cette année sans l’étiquette de grand favori, un an après avoir vu Ferrari leur ravir la couronne. La compétition promet d’être plus féroce que jamais.

    Le défi sarthois après une saison contrastée

    En 2023, Toyota a dominé toutes les courses sauf celle qui compte le plus : les 24 Heures du Mans. Une erreur de Ryo Hirakawa à Arnage, dans les dernières phases de la course, a mis fin à leurs espoirs de victoire, une première depuis 2017. « On passe vite à autre chose. On est encore un peu vexés, mais il faut se concentrer sur cette édition. On a tiré nos conclusions », confie Sébastien Buemi, pilote de la GR010 Hybrid #8.

    Pour 2024, Toyota a opté pour un changement visuel avec une Hypercar noire, contrastant fortement avec les couleurs traditionnelles rouge et blanc. « C’est une idée de notre président Akio Toyoda. Le noir est la couleur des prototypes, et donc de la vitesse », explique Hirakawa. Cependant, cette posture n’a pas immédiatement porté ses fruits, avec un léger déficit de performance observé en début de saison. « Nos résultats récents montrent que nous étions souvent en retrait, surtout face à Porsche et Ferrari. La victoire à Imola est davantage due à notre stratégie », ajoute Sebastien Buemi.

    La stratégie avant tout

    Malgré une performance pure en deçà des attentes, Toyota mise sur son expérience et sa stratégie pour les 24 Heures du Mans. La GR010 Hybrid est la plus ancienne Hypercar engagée, ayant participé à toutes les éditions depuis l’introduction de la nouvelle réglementation en 2021. « L’équipe est dans le championnat depuis très longtemps. L’expérience est là, c’est un atout indéniable. Dans une course de 24 heures, la vitesse ne sera pas le seul paramètre important », affirme Nyck de Vries, pilote de la #7, qui dispute sa première course avec l’équipe d’usine.

    José María Lopez, remplaçant de dernière minute pour Mike Conway blessé, apporte également son expérience précieuse. « Si nous parvenons à bien exécuter notre plan, nous pourrons nous battre devant. Je connais bien la voiture, je suis confiant », déclare JM López.

    Un début difficile, mais pas sans espoir

    Les qualifications n’ont pas été clémentes pour Toyota. Une sortie de piste de Kamui Kobayashi a interrompu la session, annulant les tours de Brendon Hartley et reléguant les voitures aux 11e et 23e places sur la grille. « On doit partir depuis le fond de la grille Hypercar », regrette Kobayashi, tandis que Hartley exprime sa déception : « Sur mon premier tour, j’ai eu du trafic. Dans le suivant, j’ai commis une erreur, et, à la fin, le drapeau rouge. Je suis déçu ».

    Lexus entre en jeu

    Pour la première fois, Lexus, division haut de gamme de Toyota, participe aux 24 Heures du Mans en catégorie LMGT3. « Lexus fait partie de Toyota. Il y a plus que des synergies, on s’entraide beaucoup. Les 24 Heures du Mans suscitent un grand intérêt au Japon, alors c’est important pour notre marque », souligne Kobayashi, également directeur de Toyota Gazoo Racing.

    Alors que les voitures s’élancent à 16 heures ce samedi 15 juin, Toyota Gazoo Racing se prépare à écrire un nouveau chapitre de son histoire, le verdict sera donné sur la piste.

    David Lefevre
    David Lefevrehttps://www.asphalt-cafe.com
    Journaliste auto et moto, fan de carbus et de turbo mais déguste avec plaisir les innovations et le couple camionesque des électriques actuelles. Regarde devant sans faire table-rase du passé.

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